Cette issue malheureuse répond à une implacable logique. Devancée au final par la Suède, médaillée d'argent des derniers Jeux de Tokyo, et par les Pays-Bas, la Suisse abordait cette phase de poules dans la peau de l'outsider. Avec également une confiance en berne après les corrections subies lors des matches amicaux contre l'Allemagne et l'Angleterre. On rappellera, par ailleurs, qu'elle est toujours à la recherche d'une victoire en 2022.
Malgré ces douloureux rappels et la contre-performance du premier match contre le Portugal (2-2), le coup était jouable. Comme mercredi dernier lors de la défaite 2-1 face à la Suède, les Suissesses ont livré une performance de choix contre les Pays-Bas. Après avoir répondu à la 53e minute par Géraldine Reuteler à l'ouverture du score provoquée par un autogoal d'Ana-Maria Crnogorcevic quatre minutes plus tôt, la formation de Nils Nielsen a bénéficié d'une chance en or de prendre l'avantage. A la 56e, Coumba Sow trouvait, en effet, le poteau lors du temps fort de son équipe.
Ramona Bachmann, femme du match
Parfois diabolique, Ramona Bachmann a connu un instant de grâce qui devait entretenir les rêves les plus fous. A l'origine de l'égalisation, la joueuse du PSG n'a cessé pendant un quart d'heure de semer la panique dans la défense néerlandaise. Mais les Suissesses n'ont pas été accompagnées par la réussite nécessaire. Elles devaient perdre leurs illusions à la 84e minute. Gaëlle Thalmann commettait sa seule erreur du match sur un centre qu'elle jugeait mal pour permettre à Romee Leuchter de signer le 2-1. La messe était dite.
Comme en 2017 aux Pays-Bas, la Suisse n'a donc pas survécu à la phase de poules de l'Euro. Il lui reste à digérer très vite cette déception pour se projeter vers les qualifications pour la Coupe du monde 2023 en Australie et en Nouvelle-Zélande. A moins d'une improbable contre-performance de l'Italie en septembre prochain, elle passera par des barrages qui s'annoncent très compliqués.
(ATS)