Xamax n'y arrive toujours pas
Uli Forte: «Il m'a dit après le match qu'il ne marquait jamais...»

Neuchâtel Xamax en est à dix matches sans victoire, toutes compétitions confondues. Uli Forte, pourtant, reste serein. Les prestations de son équipe devraient lui permettre d'avoir plus de points, estime-t-il. Et le 2-2 de Philipp Muntwiler est tombé de nulle part...
Publié: 03.11.2023 à 23:04 heures
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Dernière mise à jour: 03.11.2023 à 23:11 heures
Uli Forte reste serein malgré le rythme actuel de Xamax.
Photo: Pascal Muller/freshfocus
Tim Guillemin

Uli Forte est un entraîneur qui ne gagne plus, Xamax n'ayant plus remporté la moindre victoire depuis la 4e journée, une victoire 4-0 contre Thoune le 11 août. Pour autant, la nouvelle prestation encourageante de son équipe ce vendredi contre Wil, où elle était la meilleure sur le terrain, a de quoi faire enrager, Xamax ayant concédé le nul à la dernière minute. Juste après avoir parlé avec ses joueurs, Uli Forte a accepté de livrer ses impressions.

Coach, votre sentiment à chaud?

C'est évidemment frustrant, une fois de plus. On mène deux fois au score, on pensait avoir les trois points, enfin, après cette longue série sans gagner et à la fin on se fait surprendre sur rien, un coup-franc de cinquante mètres balancé au hasard... Après le 1-0, on était trop euphoriques et on se fait égaliser, ce qui était déjà une erreur. Et on prend ce 2-2 à la 90e.

Qu'avez-vous pensé après le 2-1 de Danilo Del Toro à la 75e?

Que c'était un magnifique coup-franc, déjà, mais surtout qu'il fallait absolument tout fermer. Il restait un quart d'heure, il fallait prendre le résultat. On n'a pas réussi.

On vous a vu donner un grand coup de pied dans le banc après ce 2-2...

Parce que ça ne doit pas arriver, tout simplement. Surtout à un moment où on a tout en main. On était positifs, contents d'avoir marqué le 2-1 et il y a ce moment d'inattention où Philipp Muntwiler peut frapper et trouver le petit filet de Théo Guivarch. Il la prend bien, mais il m'a dit après le match qu'il ne marquait jamais un but et qu'il l'avait fait aujourd'hui. Je lui ai demandé si c'était vraiment obligatoire et s'il n'aurait pas pu choisir un autre match... Sa volée de la 90e, il la tape comme ça une fois cette année. Il ne va pas en mettre deux, je vous le garantis. C'est tombé sur nous.

Vous l'avez entraîné à Saint-Gall, c'est ça?

Oui, exactement.

Il en avait marqué un pour vous là-bas?

Oui, je pense qu'il en a marqué. Mais ça fait quoi? Déjà 15 ans je pense... Il était encore très jeune, il était en train de faire le saut vers la Bundesliga, mais il s'est déchiré le tendon d'Achille malheureusement.

Philipp Muntwiler, aujourd'hui âgé de 36 ans, a joué de 2005 à 2012 au FC Saint-Gall, notamment sous les ordres d'Uli Forte.
Photo: freshfocus

Comme contre Bellinzone, comme contre Nyon, ça fait beaucoup de points perdus.

Beaucoup de points que l'on donne, c'est juste. Si on est dominés, comme contre Sion, on ne dit rien. On dit que l'adversaire était meilleur, félicitations et bonne soirée. Mais perdre deux points comme ce soir, c'est frustrant, ça fait mal.

Mais pourquoi ces fins de match sont-elles si compliquées à gérer?

Si tu as vécu ça déjà quelque fois, tu commences à être un peu fébrile, tu joues un peu avec la peur, c'est un sentiment humain.

Pourtant, votre défense n'est pas composée de gamins. Au moment de l'égalisation à 2-2, il y a sur le terrain Sead Hajrovic, Alexander Winkler, avec Mats Hämmerich et Kenan Fatkic en milieux défensifs... Il y a de l'expérience derrière! Or, sans rien enlever au joli but de Philipp Muntwiler, il n'est quand même pas énormément attaqué, alors que Xamax devait défendre cette victoire et qu'on jouait la 90e...

Je ne veux pas parler de derrière et dire que c'est la faute à la défense si on prend un but, de la même manière que je ne dis pas ce sont les attaquants qui ne marquent pas de buts. Je l'ai dit à l'équipe: tout le monde peut marquer. Tout le monde doit marquer, même. Des coups des pieds arrêtés, des actions où les latéraux montent, tout... Et comme je le dis aussi, tout le monde doit défendre. Quand on prend un but, ce n'est pas que la faute à la défense. S'il peut tirer comme ça à 25 mètres, c'est que notre milieu de terrain doit être mieux organisé.

Offensivement, vous cherchez encore la bonne formule. Aujourd'hui, vous alignez Salim Ben Seghir et Jessé Hautier. Vous marquez certes deux fois, mais on a l'impression que vous n'avez pas encore trouvé la solution.

C'est juste, on est en train d'essayer. Aujourd'hui, on a fait le choix de la technique. Je pense qu'il y a eu de bons moments, mais on doit travailler encore. Créer des actions, marquer, c'est la chose la plus difficile. Il faut continuer. Aujourd'hui, c'était comme ça, avec Simone Rapp qui revenait de blessure, c'est pour cela qu'il a fait une demi-heure. On va regarder à Baden comment faire et qui aligner.

Le choix de Ben Senghir et de Hautier, c'était la même réflexion que contre Sion? C'est à dire que face à deux grands défenseurs centraux, costauds, vous avez misé sur la vivacité?

Oui, c'était ça, c'était l'idée. Aujourd'hui, on a mis l'accent sur la technique, sur la vitesse, sur la vivacité.

Jessé Hautier, aligné à la pointe de l'attaque vendredi face à Wil.
Photo: Pascal Muller/freshfocus

Peut-on dire que vous avez des certitudes sur les côtés, où Franck Surdez et Danilo Del Toro se sont rendus indiscutables par leurs performances? Et que c'est vraiment le poste d'avant-centre qui coince?

Oui. Maintenant il faut préparer ce match à Baden, qui est très important, et on verra qui va jouer.

Personnellement, est-ce que c'est le moment le plus difficile de votre carrière? Vous n'êtes jamais resté dix matchs de suite sans gagner, en comptant la Coupe contre YB...

Ça, je ne le savais même pas. Mais non, ce n'est pas le moment le plus dur, parce que les prestations sont bonnes. On donne des points et c'est frustrant, mais ce n'est pas comme si on était dominés tous les matches et qu'on était faibles. Aujourd'hui Wil a deux tirs et marque deux fois. Ils ont des petites actions, je ne dis pas qu'ils n'ont rien fait, mais sur la longueur du match, ils ne sont pas dangereux. Donc c'est frustrant, parce qu'on fait le jeu, on pousse, mais non, ce n'est pas la situation la plus grave de ma vie footballistique. On doit continuer à travailler et bien préparer le match à Baden.

Challenge League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Thoune
FC Thoune
14
14
28
2
Etoile Carouge FC
Etoile Carouge FC
14
6
26
3
Neuchatel Xamax FCS
Neuchatel Xamax FCS
14
-3
22
4
FC Aarau
FC Aarau
14
5
21
5
FC Vaduz
FC Vaduz
14
-2
20
6
FC Wil
FC Wil
14
4
18
7
FC Stade-Lausanne-Ouchy
FC Stade-Lausanne-Ouchy
14
6
16
8
AC Bellinzone
AC Bellinzone
14
-7
16
9
FC Schaffhouse
FC Schaffhouse
14
-5
15
10
FC Stade Nyonnais
FC Stade Nyonnais
14
-18
10
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