Ilias Panchard se justifie
Face au Lausanne-Sport, les Verts se sont-ils marqué un autogoal?

Mardi, le Vert Ilias Panchard a interrogé la responsabilité de la municipalité de Lausanne quant au voyage du FC Lausanne-Sport en Tunisie. Le club renvoie la balle en rappelant que les écologistes sont responsables de la limitation du chauffage au stade de la Tuilière.
Publié: 01.02.2023 à 19:48 heures
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Dernière mise à jour: 01.02.2023 à 20:04 heures
Le 29 janvier dernier, le LS célébrait sa victoire contre le Stade-Lausanne-Ouchy dans la neige.
Photo: Pascal Muller/freshfocus
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Jessica ChautemsJournaliste Blick

L’arroseur arrosé? La section lausannoise de l’UDC n’a pas résisté à crier à l’autogoal après une déclaration de l’écologiste Ilias Panchard devant le Conseil communal mardi soir: «Les Verts, qui ont imposé cette restriction absurde (ndlr: du chauffage au stade de la Tuilière), parviennent encore à s’en plaindre», peut-on lire sur la page Facebook du groupe.

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La raison de cet émoi: l’élu vert a rebondi sur une photo du FC Lausanne-Sport devant un avion de la compagnie Tunisair, publiée le 15 janvier. Le club s’était envolé sept jours auparavant pour Tabarka, une ville côtière du nord-ouest de la Tunisie, pour une semaine de préparation pendant la pause hivernale. «La Municipalité compte-t-elle agir, et si oui comment, pour faire baisser l’impact climatique des grands clubs sportifs établis à Lausanne, et en particulier le Lausanne-Sport?», a interrogé Ilias Panchard.

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Il note une contradiction dans le discours des autorités. «D’un côté, on considère que ce n’est pas l’affaire de la Municipalité, car c’est une entreprise privée. De l’autre, on défend ses pratiques», soulève-t-il au téléphone. Il rappelle que le stade de la Tuilière, l'écrin du Lausanne-Sport, a coûté près de 80 millions de francs à la collectivité publique.

Lors de sa construction, les Verts avaient fait pression pour réduire l’impact climatique de la nouvelle infrastructure en limitant le chauffage du terrain. «Nous assumons cette mesure. Elle est justifiée, car l’impact environnemental du dégèlement du terrain est immense», assure Ilias Panchard. À l’époque, l’introduction d’une limitation avait fait débat: plusieurs élus, notamment PLR, avaient demandé davantage de souplesse, pour s’adapter aux conditions météorologiques, détaillait «24 heures» début 2021.

«C’est une question de volonté, le LS aurait pu aller en Italie»

Justement, le chauffage du terrain est un des arguments que le LS avance pour justifier son déplacement à l’étranger. «Au vu des températures, il n’était pas possible de s’entraîner sur des terrains synthétiques ou en herbe», explique la direction du club au travers d’Émilie Moeschler, municipale socialiste et responsable des sports. Le club évoque la décision du Conseil communal de limiter à 72 heures le chauffage du terrain synthétique de la Tuilière par an, ce qui signifie qu’un seul match peut être joué dans ces conditions «puisqu’il faut 48 heures de chauffage préalable».

Pour le club lausannois, partir à l’étranger permet de se préparer à la deuxième partie de la saison en profitant d’une météo plus clémente. Une pratique courante pour les équipes suisses. «Oui, mais les joueurs ne sont pas allés faire leur camp de préparation hivernal en Tunisie parce qu’il y avait de la neige à Lausanne. Ils y sont allés, car c’est plus sympa d’être au bord de la plage pour s’entraîner. Et parce qu’il y avait un partenariat», soutient Ilias Panchard. Le fait que le club revendique d’avoir passé 358 jours en Suisse, pour seulement 7 à l’étranger, n’impressionne pas le jeune trentenaire. «C’est logique, ils ne jouent pas en dehors de nos frontières», rétorque-t-il.

Faut-il donc interdire les camps de préparations à l’étranger pour réduire l’empreinte carbone des clubs? «Non, mais il aurait été possible d’aller dans le sud de l’Italie ou en Espagne, par exemple, en train ou en bus. C’est une question de volonté, pas d’infrastructure, assène Ilias Panchard. Les clubs de sport, tout comme les entreprises, doivent contribuer à limiter leur impact sur l’environnement, notamment au niveau de leurs déplacements.»

Challenge League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Thoune
FC Thoune
14
14
28
2
Etoile Carouge FC
Etoile Carouge FC
14
6
26
3
Neuchatel Xamax FCS
Neuchatel Xamax FCS
14
-3
22
4
FC Aarau
FC Aarau
14
5
21
5
FC Vaduz
FC Vaduz
14
-2
20
6
FC Wil
FC Wil
14
4
18
7
FC Stade-Lausanne-Ouchy
FC Stade-Lausanne-Ouchy
14
6
16
8
AC Bellinzone
AC Bellinzone
14
-7
16
9
FC Schaffhouse
FC Schaffhouse
14
-5
15
10
FC Stade Nyonnais
FC Stade Nyonnais
14
-18
10
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