Tout était en place pour l'élection officielle de Nenad Bjekovic à la présidence de la Fédération serbe de football. L'homme de 74 ans occupait déjà le poste depuis un an et demi, à titre d'interim. Il devait être confirmé dans ses fonctions et entamer un mandat de quatre ans. Il n'en a rien été.
Lundi, l'assemblée de la Fudbalski savez Srbije (FSS) ne s'est pas déroulée comme prévu. Nenad Bjekovic était le seul candidat au poste qui est le sien depuis mars 2021. Une simple formalité? Pas du tout: l'élection n'a pas pu avoir lieu, puisque la plupart des délégués ont boycotté l'événement.
La plus intense rivalité du pays
Dans la confusion, l'assemblée a été repoussée à mardi. Vingt-quatre heures plus tard, 72 des 84 délégués étaient présents. Le quorum était donc atteint... mais l'élection n'était plus à l'ordre du jour! Nenad Bjekovic a retiré sa candidature environ deux heures avant l'assemblée. L'élection a été reportée à mars 2023. D'ici là, une «présidence de travail» composée de plusieurs personnes assurera l'interim de l'interim.
Pourquoi le septuagénaire a-t-il fait volte-face? Personne ne le sait. Mais Nenad Bjekovic est une ancienne légende du Partizan Belgrade. Or, ce sont surtout les délégués de l'Etoile Rouge, l'autre club de la capitale et grand rival du Partizan, qui se sont opposés à la nomination officielle du président en place. Les supporters de la Crvena Zvezda (l'Étoile Rouge, en version locale) avaient déjà annoncé des protestations si Nenad Bjekovic devenait président de la fédération serbe de football.
Une équipe truffée de stars
«Je souhaite informer le public que j'ai retiré ma candidature au poste de président de la Fédération serbe de football, a déclaré Bjekovic, cité sur le site internet de la fédération. Je pense que c'est la meilleure solution, surtout en raison de l'unité nécessaire à l'ensemble du football serbe à trois semaines du début de la Coupe du monde.»
Un signe de déchirement ou d'union sacrée? Au Qatar, la Serbie aura fort à faire, puisqu'elle est dans un groupe très relevé avec le Brésil, la Suisse et le Cameroun. Sur le papier, la formation battue 1-2 par la Nati en 2018, devrait de nouveau être la grande rivale de notre pays pour atteindre la phase à élimination directe.
Toujours sur le papier, la Serbie est encore plus costaude qu'il y a quatre ans. Avec Milinkovic-Savic, Kostic, Mitrovic et Vlahovic, le pays dispose d'un contingent truffé de stars qui évoluent dans les plus grands championnats. Et l'alchimie a pris en Ligue des Nations, où la Serbie a dominé un groupe composé de la Suède et de la Norvège pour rejoindre la Suisse en Ligue A. Quatre ans après la fameuse polémique de la célébration de Shaqiri, Xhaka et même Lichtsteiner, la revanche est prévue le 2 décembre à 20h. Il s'agit du dernier match de groupe, potentiellement décisif.