Treizième de Ligue 1 après six journées, on ne peut pas dire que Montpellier réalise un début de championnat sur les chapeaux de roue. Mais, progressivement, l'équipe de Michel Der Zakarian trouve des certitudes dans le jeu.
À l'image d'un Becir Omeragic qui gagne en tant de jeu et qui s'impose petit à petit dans la défense montpelliéraine. En effet, lors des trois dernières rencontres de championnat, le Genevois a ainsi enchaîné trois titularisations. Le temps de jeu de l'ancien défenseur du FC Zurich progresse et le défenseur central monte en puissance.
Le Genevois a la cote
«Je pense qu’il fait de bons matchs, analysait son entraîneur avant le match du week-end dernier contre Rennes (0-0). Il est agressif, il est bon dans les duels. Dans la relance, on voit qu’il n’a pas peur d’aller fixer pour trouver de bonnes passes.» Des qualités qui ont permis au joueur d'aujourd'hui 21 ans de faire ses débuts en professionnel du côté du FCZ alors qu'il n'en avait que 17.
Ces débuts réussis au MHSC, dans l'un des championnats majeurs du Vieux Continent, doivent sonner dans l'esprit d'Omeragic comme une revanche sur ses dernières saisons plutôt compliquées.
Pour rappel, l'international suisse s'était blessé au ménisque du genou gauche lors d'un derby face à Grasshopper en avril 2022. Après plusieurs mois de guérison, le défenseur central avait été écarté de sa place de titulaire par le nouvel entraîneur en place: Franco Foda. Alternant entre le banc, le terrain pour quelques matches et une nouvelle blessure, le Genevois a vécu un automne 2022 contrasté.
«L’important, c’est d’avoir les pieds sur terre»
Mais 2023 rive avec renouveau et succès pour Omeragic. Revenu dans le onze zurichois à l'occasion de la reprise en janvier dernier et sous les ordres de Bo Henriksen cette fois-ci, il ne l'a pratiquement plus quitté jusqu'au terme de la saison. Alors forcément, au moment de signer dans le Sud-Ouest de la France, son moral était gonflé à bloc et des ambitions remplissaient sa tête. «L’important, c’est d’avoir les pieds sur terre, continuer à bosser, explique-t-il à «Midi Libre». À 21 ans, on n’a vraiment rien accompli, il faut toujours se surpasser, se donner des limites toujours plus hautes».
Des barrières que l'international suisse franchit une à une, entrant progressivement dans le cœur des supporters montpelliérains et dans le rythme de la Ligue 1. De quoi obtenir un appel de Murat Yakin pour le prochain rassemblement de l'équipe nationale? Réponse dans les prochaines semaines.