Quelle pagaille ce coronavirus! L’équipe féminine suisse ne connaît pas encore ses adversaires pour l’Euro en Angleterre, reporté de 2021 à 2022, qu’elle est déjà de retour à la case qualifications pour 2023, année où la Coupe du monde se déroulera en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Tout comme chez les hommes, l’Italie est le plus grand rival dans la lutte pour la première place du groupe. La différence est que les Transalpines ne sont pas aussi fortes que leurs homologues champions d’Europe. «L’Italie est favorite, mais pas de manière écrasante. Nous avons de bonnes probabilités de finir en tête du groupe. Nous avons eu de la chance au tirage au sort», déclare Nils Nielsen, sélectionneur de la Nati.
Un duel face à l'Italie
Ce que le Danois signifie par là, c’est que dans ce groupe, seules la Suisse et l’Italie sont réellement en lice pour la victoire finale. Il est donc tout à fait possible que la différence de buts soit le facteur décisif. Le tour de qualification de la Coupe du monde risque d’être un véritable casse-tête!
La première manche vendredi a accouché d’un match nul. Tandis que la Nati a battu la Lituanie 4-1 à Thoune, l’Italie a gagné 3-0 contre la Moldavie. «C’est bien. Mais nous aurions pu marquer huit buts», fait remarquer Nils Nielsen.
La Suisse affrontera désormais la Moldavie à Chisinau mardi soir (19h). Ce match à l’extérieur risque toutefois d’être une autre paire de manches! La gardienne moldave Natalia Munteanu est célèbre pour faire perdre du temps à ses adversaires. Nils Nielsen se souvient encore d’un match de qualification pour l’Euro 2016 en tant que sélectionneur du Danemark, en secouant la tête: «Je n’exagère pas: elle s’est fait soigner vingt fois à l’époque – huit fois en première période, douze fois en seconde mi-temps.» Après tout, la règle veut que la gardienne de but ait le droit d’être soignée, contrairement aux joueuses sur le terrain.
Des blessure simulées?
A la 89e minute, Munteanu avait finalement été remplacée. Après le match de 2016, Nils Nielsen avait interrogé la gardienne sur sa blessure. Elle avait fait fi des critiques, en expliquant que ce n’était rien de grave et que, en tant qu’outsider, il était simplement nécessaire de recourir à de tels moyens.
Nielsen espère désormais que ses Suissesses feront aussi bien que ses Danoises à l’époque. Les Scandinaves n’avaient pas été impressionnées par la gardienne (du temps) et avaient remporté la partie haut la main (5-0).