Mardi matin, des supporters gallois étaient déjà présents à Bakou. La plupart arborait un T-shirt rouge où l'on pouvait y lire: «Pays de Galles, Golf, Madrid. Dans cet ordre.» Pourquoi? Ce sont les priorité des Gareth Bale comme il l'avait avoué à l'ex-directeur sportif du Real Madrid, Predrag Mijatovic. Depuis lors, le dicton est devenu culte sur l'île. Gareth Bale est la superstar de cette équipe du Pays de Galles, premier adversaire de la Suisse à l'Euro et ses faits et gestes sont suivis de près depuis des années par ces fans gallois.
Ses débuts face à Bale en 2011
Dans la sélection suisse, un homme devra, lui aussi, suivre de près les faits et gestes du joueur qui a évolué à Tottenham la saison dernière: Ricardo Rodriguez, arrière latéral gauche de son état et donc cerbère attitré de la vedette adverse dans ce couloir.
Ricardo Rodriguez connaît Bale depuis dix ans. Hasard du calendrier, c'est face au Pays de Galles qu'il avait été jeté dans le grand bain par Ottmar Hitzfeld. En octobre 2011, «Ricci» était entré en jeu à la 55e minute dans le stade de Swansea. Qui lui faisait face alors? Gareth Bale, évidemment. Sinon on n'aurait pas posé la question. «Bale est l'un des meilleurs voire le le meilleur joueur des Gallois, a réagi l'international suisse depuis Bakou. Mais je n'ai peur de personne. Je donnerai tout ce que je peux, à la fin on verra qui gagne.»
«Travaillé sur mes faiblesses»
En avril 2016, Rodriguez, alors joueur de Wolfsburg, avait affronté le Real Madrid en Champions League. A cette époque, il y a aussi Bale sur le terrain. Sans oublier Cristiano Ronaldo, Toni Kroos, Luka Modric, Sergio Ramos et Pepe. Bref une équipe du Real bardée de stars. Wolfsburg s'était malgré tout imposé 2-0, et c'est même Rodriguez qui avait transformé un penalty pour l'ouverture du score.
Comment le défenseur analyse-t-il ce premier adversaire? «Ils sont très grands, très physiques, ils ont de bons joueurs individuels.» Cet Euro tombe après une saison compliquée pour Rodriguez avec le Torino FC. En Serie A, l'ancien joueur de l'AC Milan a souvent regardé les matches depuis le banc de touche. «Ce n'était évidemment pas facile.à vivre. Mais j'ai beaucoup travaillé sur mes faiblesses. Je pense que je suis prêt.» Ses faiblesses? Il préfère les garder pour lui. C'est probablement mieux ainsi. Les Gallois ont aussi des espions.