Luis Enrique ne tarit pas d'éloges sur Pedro Gonzalez Lopez, dit Pedri, originaire de l'île canarienne de Tenerife. «Il est unique. Nous n'avons pas de joueur comme lui», a déclaré le sélectionneur de l'Espagne. Le club d'origine de Pedri, l'UD Las Palmas, y croit aussi: il a laissé Pedri partir pour six millions de francs, non sans s'assurer immédiatement de toute une série de bonus si l'adolescent s'affirme à Barcelone. Le prix de Pedri pourrait atteindre 39 millions. Le journal espagnol «Marca» a qualifié l'accord de «signature de la décennie».
Avant même le coup d'envoi de l'Euro, Pedri avait déclaré: «J'appartenais à Barcelone avant même de naître.» Son grand-père a fondé le fan-club du Barça à Tregueste, une ville de 12'000 habitants sur l'île de Tenerife, où Pedri a grandi et où ses parents tiennent un bar.
Depuis qu'il s'est installé au Pays basque, il vit avec son frère, chef dans un restaurant. «Il cuisine vraiment bien, je ne peux pas me plaindre», sourit Pedri. Le Ténérifien est le deuxième plus jeune joueur à avoir fait 50 apparitions avec le FC Barcelone, juste derrière un certain Lionel Messi.
L'Observatoire du football CIES considère Pedri comme le meilleur joueur de la cuvée 2002, juste devant le défenseur central de St-Gall Leonidas Stergiou.
Une grande question demeure: la Roja exploite-t-elle la santé de l'adolescent? Les craintes de ses employeurs de Barcelone sont grandes. Pedri a joué 58 rencontres avec le Barça cette saison. En outre, il a disputé quatre matches avec les U21 espagnols et compte désormais huit apparitions sous la direction d'Enrique. Quand bien même le match d'aujourd'hui contre la Suisse à Saint-Pétersbourg serait le dernier pour l'Espagne, le voyage de Pedri va continuer avec la sélection olympique à Tokyo.