Andy Diouf n'a que 19 ans, vaut déjà une poignée de millions d'euros, a marqué un but génial en demi-finale d'une Coupe d'Europe, mais le Français ne s'enflamme pas. «Je ne me prends pas la tête», résume le gamin dans un sourire désarçonnant de décontraction.
Même avec tout ce qui lui arrive ces derniers jours? «Je suis rarement stressé dans la vie, jamais pour le foot en tout cas. J’arrive à faire abstraction et me concentrer sur le jeu. J'étais justement venu en Suisse pour trouver ce temps de jeu et passer un palier.»
Diouf raconte son goal
Le FC Bâle vient de débourser 5,5 millions pour activer l'option d'achat d'Andy Diouf. Jeudi soir à Florence, la valeur marchande d'Andy Diouf a encore grimpé. Grâce à son goal fantastique d'abord: un rush de 40 mètres couronné d'une frappe victorieuse (1-1, 71e). «Après un une-deux avec Tauli (Xhaka), je pars. J'avais vraiment à cœur de marquer. Sinon, mes coéquipiers m’auraient tué.»
Grâce à sa performance générale surtout: le milieu, placé très haut sur le terrain, a porté le FC Bâle sur le terrain de la Fiorentina. «J'ai été décisif, mais ce n'est pas le meilleur match de ma vie, relativisait le principal intéressé», d'un naturel décidément bien calme. Le milieu éclabousse de sa classe les affiches européennes du FCB.
Dans l'histoire du football suisse?
Le club rhénan sera provisoirement qualifié pour la finale au coup d'envoi du match retour. «Nous n'avons pas forcément l'habitude de ce scénario, reconnaît le héros du soir. Nous devrons afficher la même envie, la même intensité pour aller chercher cette qualification. Nous pouvons entrer dans l’histoire du club, mais aussi du championnat suisse. La pression sera positive pour nous.»