Alain Geiger le sait: son SFC aurait dû engranger les trois points face à Lausanne. A la peine dans l’avant-dernier et le dernier geste, les Grenat n’ont pas pu s’imposer face à la lanterne rouge. A cause de cette mauvaise opération, Servette et son entraîneur voient le podium s’éloigner.
Avant cette journée, Servette était la deuxième meilleure attaque du championnat. Pourtant, ce soir vous ne marquez qu’un seul but contre la lanterne rouge. Comment expliquez-vous cela Alain Geiger?
On a vraiment bien élaboré nos actions, on a trouvé de bonnes distances entre les joueurs, avec une très belle circulation du ballon. Il a toutefois manqué de l’accélération dans les 40 derniers mètres, un peu plus de réflexion et d’attaque au centre. On a beaucoup passé sur les côtés. Alors certes, nous avons marqué un super but, mais malheureusement, nous ne sommes pas arrivés à répéter les actions. Nous étions un petit peu crispés dans les phases finales. Nous n’avons pas eu beaucoup de variations et, lorsque c’était le cas, nous les avons ratées. Je pense que ça manquait un peu d’inspiration devant. On a vu de bonnes choses mais dans la finition, ça manquait de tranchant.
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Est-ce que ce manque de tranchant a facilité la tâche de votre adversaire?
On s’est compliqué la tâche nous-mêmes. C’est inadmissible de concéder un penalty à la 42e alors que le ballon va loin au deuxième poteau. Il faut arrêter de donner des buts cadeaux car cette action, c’est un peu le tournant du match. Un derby est toujours un match difficile. On a marqué les premiers mais c’est toujours un peu crispant et donner un cadeau avant la mi-temps, ça ne se fait pas. On sait qu’on doit progresser dans la phase offensive et que, dans les moments clés, il ne faut pas se relâcher. Le spectacle a été à la hauteur mais nous n’avons pas réussi à faire la différence. Lausanne s’en sort bien avec ce match nul. Il faut marquer plus et c’est à nous de travailler dans ce sens, à se projeter sur le match suivant. Contre une équipe qui joue en Champions League, il faudra élever notre niveau de jeu. On verra si on est capable de créer l’exploit face à Young Boys.
Que pensez-vous de la performance de Ronny Rodelin?
C’est un garçon polyvalent, qui a le geste juste, un bon œil et de très belles passes. Il lui faut encore de la compétition car il a eu des problèmes de crampes après 70 minutes. Il est polyvalent: il peut jouer en attaque, sur les côtés, au milieu de terrain.
Pourquoi sortir Kastriot Imeri alors qu’il était très bon sur le terrain?
Ce sont des raisons physiques: il ne tient pas encore complètement les matches. Il a joué avec beaucoup d’intensité et je crois qu’il n’aurait pas pu terminer le match avec la valeur qu’il a présentée durant plus d’une heure. Il a montré de bonnes choses. On connaît les valeurs athlétiques de nos joueurs, on sait quand ils décrochent. Mais ceux qui sont rentrés en cours de jeu ont été bons, à part Alex Schalk qui aurait dû éviter le dos de Grejohn Kyei sur la dernière action. Alexis Antunes a fait une très bonne entrée, tout comme Moussa Diallo. Et Schalk est en progression aussi, même s’il lui manque un peu de temps de jeu.
Est-ce que vous n’auriez pas pu faire la différence en fin de match?
Je sais que du côté de Gaël Clichy (ndlr: le gauche), on pouvait encore faire quelque chose. Chafik était carbonisé car c’est un garçon qui vient d’arriver. De l’autre côté, avec l’entrée de Diallo, on voulait pousser. Il montait souvent mais ça n’a rien donné, malheureusement. Dans les 40 derniers mètres, il nous a manqué de la qualité pour marquer des buts, et, finalement, pour gagner ce match.