Alain Casanova veut positiver
«Je n'ai de leçon à donner à personne»

L'entraîneur a concédé une sixième défaite en autant de match avec le Lausanne-Sport (1-0 à Sion). Le technicien veut malgré tout retenir du positif, même s'il devra composer longtemps sans Grippo et Koné.
Publié: 03.03.2022 à 06:24 heures
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Dernière mise à jour: 03.03.2022 à 07:52 heures
Alain Casanova montre la voie mais son LS ne trouve pas la solution.
Photo: KEYSTONE/Jean-Christophe Bott
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Ugo CurtyJournaliste Blick

Alain, comment appréhendez-vous cette sixième défaite?
Je suis un éternel optimiste. Dans un premier temps, je me dis forcément que cette défaite fait mal, que c'est une défaite de plus, mais très vite je retiendrai les progrès de l’équipe. Tant pis pour les grincheux qui ne me comprendront pas. Ce match est source d’espoir, même si nous n’avons pas rencontré un très grand adversaire. Nous avons eu plusieurs occasions de marquer un but, sans y parvenir, et on encaisse sur une rare erreur de notre part.

Il y a deux principales satisfactions dans l’équipe avec la première titularisation de Sofiane Alakouch et le replacement de Toïchi Suzuki dans l’axe, non?
Oui, les joueurs arrivent petit à petit. Sofiane Alakouch démontre qu'il est un latéral de Ligue 1. Il a peu joué et n’avait que 60 minutes dans les jambes, Toïchi Suzuki a un potentiel énorme, mais pas comme latéral. Il a un bel avenir au milieu de terrain. L’ensemble de l’équipe a été satisfaisant.

Dimanche, ça a chauffé quand même. Vous aviez déjà eu des mots assez durs contre l’arbitrage quelques jours avant. Est-ce que c’était aussi pour vous le moyen de faire sortir un peu la pression?
Les émotions ont joué un rôle. En France, j’ai eu zéro problème avec l’arbitrage ou la presse. Quand je me sens attaqué, certaines phrases peuvent sortir, alors que j’aurais dû faire preuve de plus de lucidité et de retenue. Je n’ai de leçon à donner à personne. Je veux simplement améliorer l’équipe et obtenir des résultats qui nous permettent d’espérer jusqu’au bout.

Ces critiques et les questions de la presse étaient déplacées?
Je ne sais pas. Cela n’arrange rien de tout ramener au système tactique. Je n’ai pas d’idée figée. J’ai été obligé de changer des choses en fonction des blessures de mes défenseurs. Contre Sion, on a par exemple joué à quatre derrière quand nous n’avions pas le ballon. Ces paramètres ne sont pas à la portée de tout le monde. Vous savez, ce n’est pas le nombre de joueurs offensifs mis sur le terrain qui explique tout. Même le PSG, avec ces trois stars interplanétaires, n’y arrive pas parfois.

En parlant des blessés, est-ce que Simone Grippo, absent ce soir contre Sion, pourra bientôt revenir?
Malheureusement pas. L’examen médical de ce matin nous a appris qu’il devrait être absent entre cinq et six semaines. Je pense qu’on a perdu Lamine Koné pour le reste de la saison. Il va falloir trouver des solutions. Nous avons six joueurs très importants qui sont blessés mais ça ne doit pas être une excuse. La charnière a été remarquable contre Sion, même si certains ne jouent pas à leur poste. Elton Monteiro me surprend à chaque sortie et démontre un vrai potentiel.

Vous arrivez bientôt à la fin de votre premier mois à Lausanne. Vous vous attendiez à un mois aussi difficile?
Oui, honnêtement je m’attendais à des débuts très difficiles. L’équipe était en difficulté, venait d’être battue 5-1 à domicile et restait déjà sur une série négative. Je pense être un entraîneur confirmé et de qualité, je le dis modestement. Mais, je ne suis pas un magicien. J’ai voulu changer beaucoup de choses, apporter mon expérience et mon exigence du haut niveau. J’essaie aussi d’entrer dans la tête des joueurs pour ramener un peu de confiance. Cela dit, la situation reste compliquée et il faut faire avec.

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