«Agonie de plusieurs heures»
Détails macabres sur la mort de Diego Maradona révélés

Des médecins légistes ont témoigné ce jeudi lors du procès des professionnels de santé jugés pour négligences ayant potentiellement contribué à la mort de Diego Maradona. Leurs propos sont glaçants.
Publié: 28.03.2025 à 18:38 heures
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Dernière mise à jour: 28.03.2025 à 18:41 heures
Diego Maradona a «agonisé plusieurs heures» avant son décès en novembre 2020.
Photo: Getty Images
Diego Maradona a «agonisé plusieurs heures» avant son décès en novembre 2020.
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Blick Sport

Le procès autour du décès de Diego Maradona révèle des détails de plus en plus troublants sur les conditions de ses derniers jours. Selon les médecins légistes entendus cette semaine, l'ancien numéro 10 argentin aurait souffert pendant de longues heures avant de s’éteindre. Son cœur, ont-ils affirmé, pesait près du double du poids normal.

Jeudi, devant la cour, le médecin légiste Mauricio Casinelli a décrit une lente agonie qui aurait commencé «au moins douze heures» avant la mort de Maradona, survenue le 25 novembre 2020, dans une résidence médicalisée en banlieue de Buenos Aires. Il a évoqué des signes clairs de détresse cardiaque: accumulation de liquide dans les poumons, hypertrophie du cœur et présence de cirrhose hépatique. Autant de signaux qui, selon lui, auraient dû alerter les soignants.

Une lente dégradation ignorée

Federico Corasaniti, un autre expert ayant participé à l’autopsie, a renchéri: «Il n’y a rien eu de soudain ou d’imprévu. Il suffisait de l’ausculter, de poser un doigt sur sa jambe, de regarder ses lèvres, d’écouter ses poumons». Aucun alcool ni substance toxique n’a été détecté lors de l’analyse du corps, ont ajouté les légistes.

Le cœur de Maradona pesait presque deux fois plus qu’un cœur normal, son cerveau et ses poumons étaient, eux aussi, anormalement lourds, ces derniers étant «remplis d’eau». Selon les experts, ces signes reflètent une détérioration progressive de son état, qui aurait pu – et dû – être repérée.

Sept professionnels de santé devant la justice

Sept membres du personnel médical – médecins, psychiatre, psychologue, infirmiers – sont actuellement jugés pour homicide avec dol éventuel, une qualification retenue lorsqu'une personne agit avec négligence tout en étant consciente des risques mortels encourus. Ils risquent entre 8 et 25 ans de prison.

Le procès, entamé le 11 mars, se tiendra jusqu’en juillet avec deux audiences par semaine et près de 120 témoins entendus. Dès l’ouverture, le procureur Patricio Ferrari a dénoncé une série de manquements gravissimes, allant jusqu’à qualifier les soins post-opératoires de Maradona de «théâtre de l’horreur». Il a évoqué un «assassinat» par négligence collective. Les accusés, de leur côté, nient toute responsabilité.

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