Ce pourrait être une définition de l'effet papillon, cette métaphore comme quoi un battement d'aile au Brésil pourrait provoquer une tornade au Texas. L'arbitre français Willy Delajod et son agence de promotion immobilière sont en train de l'expérimenter depuis la rencontre Marseille - Lille de samedi dernier (1-1).
À cette occasion, le directeur de jeu a provoqué l'ire des 60'000 fans du Stade Vélodrome en expulsant le défenseur espagnol Pol Lirola durant les arrêts de jeu pour un tacle dangereux sur le Lillois André Gomes. Quelques minutes auparavant, les Phocéens avaient déjà concédé l'égalisation, de quoi faire monter la pression.
La rencontre ne s'est toutefois pas arrêté aux limites du terrain. Durant les jours qui ont suivi, l'arbitre a été la victime de nombreuses insultes et menaces. L'agence immobilière de «l'homme en noir», Delajod Promotion, a notamment été victime des agissements en ligne des fans marseillais. Ainsi les commentaires sur la page Google de l'entreprise ont été pris d'assaut et les notes de 1/5 ont fleuri. De quoi forcer la désactivation de celle-ci. Le Savoyard a pignon sur rue à Saint-Pierre-en-Faucigny, à un jet de ballon de Genève.
Les réseaux sociaux de l'agence ont également vu des internautes déverser leur frustration.
Le président de la Fédération Française de Football, Philippe Diallo, a condamné «avec la plus grande fermeté les insultes et menaces intolérables, sur les réseaux notamment, dont est victime l’arbitre Willy Delajod». L'organe faîtier a précisé que Willy Delajod entend porter plainte et la FFF se constituera partie civile.