Deux jeunes ont été tués jeudi dans un mouvement de foule au Chili dans un stade de Santiago où se jouait un match de la Copa Libertadores, ont annoncé les autorités.
Une centaine de supporters ont tenté de forcer l'entrée du stade Monumental dans la capitale chilienne où se disputait un match entre l'équipe chilienne de Colo Colo et les Brésiliens de Fortaleza. La police est alors intervenue pour contenir les supporters et les empêcher d'entrer. Au cours de l'opération, une bousculade a provoqué la chute d'une barrière, écrasant les deux victimes.
«Le parquet enquête sur les raisons de la mort de deux personnes. Ce que l'on sait, c'est qu'une des grilles a écrasé ces deux jeunes gens», a déclaré à la presse le procureur Francisco Morales. «Nous cherchons à savoir si une voiture de police a été impliquée» dans l'incident, a-t-il indiqué. Le directeur général de la police, Alex Bahamondes, a déclaré aux journalistes qu'un agent avait été inculpé.
Violences entre ultras et policiers
Barbara Perez, sœur de l'une des victimes, a affirmé qu'un véhicule de police avait roulé sur la clôture, provoquant son effondrement sur sa soeur, âgée de 18 ans. «Elle est arrivée à l'hôpital sans signes vitaux. Elle avait un billet en main et sa carte d'identité», a déclaré Mme Perez à des journalistes à l'extérieur du centre médical où elle a été transportée.
La Fédération chilienne (ANFP) a fait état dans un communiqué de «sa condamnation la plus catégorique de tout acte de violence dans le cadre du football, tant sur le terrain qu'en dehors».
Le match a été interrompu à la 65e à la suite d'un envahissement de terrain par des supporters de Colo Colo, sur le score de 0-0. A l'extérieur du stade, des affrontements ont opposé des ultras à la police, qui a fait usage de canons à eau, a constaté un photographe de l'AFP. La Confédération sud-américaine (Conmebol) a finalement annoncé l'annulation du match.