Depuis mardi, l'arrière gauche de Young Boys Ulisses Garcia est officiellement un joueur de l'Olympique de Marseille. L'international suisse de 28 ans a signé un contrat jusqu'en 2028 et doit succéder au Brésilien Renan Lodi qui est sur le point de partir en Arabie saoudite.
Les qualités de Garcia sont bien connues en terres helvétiques. En Super League, il a fait le spectacle pendant cinq ans et demi avec beaucoup de dynamisme et des centres irrésistibles. Les 37 passes décisives qu'il a réalisées durant cette période attestent de son impressionnante dangerosité offensive. Son départ vers une ligue de haut niveau? Bien mérité, selon les milieux du football à Berne.
Mais en France, ce transfert soulève bien des questions. Tout le monde ne comprend pas l'arrivée du Genevois. Dans l'émission de débat «After Foot» de la chaîne de télévision RMC Sport, les experts s'en prennent à Ulisses Garcia – et ne font pas non plus de cadeau à la Super League.
«C'est une blague ?»
«Quand l'information est tombée, je suis tombé par terre, raconte Polo Breitner, un expert français du football allemand. J'ai appelé en urgence mes contacts en Suisse pour savoir si c'était une blague.»
Le chroniqueur est convaincu que Garcia n'a pas le niveau nécessaire pour s'imposer en France. «Tous les jeunes quittent la Suisse très tôt. Un joueur suisse qui, à 28 ans, est bon dans son championnat domestique, ça n'existe pas». Car pour lui, il est clair que la Super League est une ligue «de deuxième, pour ne pas dire de troisième zone.»
Il attribue à Ulisses Garcia des «lacunes techniques et tactiques toujours aussi importantes à 28 ans.» Et ajoute: «S'il doit être titulaire un jour à l'Olympique de Marseille, ce sera seulement si l'OM joue en deuxième division.» Un jugement accablant. Polo Breitner conclut son coup de gueule par une autre pique: «C'est une vraie surprise pour moi – mais pas dans le bon sens du terme.»
A peine arrivé, Garcia se prend déjà un rude vent contraire en pleine figure. C'est maintenant à lui de faire mentir les experts. Contacté par Blick, Polo Breitner n'a pas souhaité s'exprimer davantage.