Le duel pour le titre de vice-champion du monde entre Charles Leclerc (Ferrari) et Sergio Perez (Red Bull) est lancé. Actuellement, les deux pilotes cumulent 290 points. Même si le Monégasque mène la danse à une victoire près (3 contre 2), rien n’est encore joué. À noter que les embrouilles au sein de l’écurie Red Bull pourraient jouer en sa faveur.
Dimanche, lors du dernier tour du Grand Prix du Brésil, Red Bull a demandé à Verstappen de se laisser dépasser par Perez, mais le Néerlandais a refusé. S’en est alors suivi d’une réaction plutôt enflammée du Mexicain avant de s’exprimer plus calmement dans un communiqué officiel: «Je suis bien sûr déçu de ce qui s’est passé entre Max et moi.» Mais devant la télévision espagnole, il était en colère: «Je ne comprends pas ses raisons. S’il a deux championnats du monde au compteur, c’est grâce à moi. Après tout ce que j’ai fait pour lui, c’est un peu décevant.»
Dans les mono-places, à la fin de la course, la tension était déjà présente. «Ne me demandez pas cela. Est-ce que c’est clair?», avait répondu Max Verstappen à l’ordre de son équipe. «Ça montre qui il est vraiment», avait soupiré Checo Perez au moment de franchir la ligne d’arrivée.
Retour de bâton de Verstappen?
Max Verstappen ne s’est pas encore exprimé sur les raisons qui l’ont poussé à refuser les ordres de son écurie. Après la course, il s’est rendu chez le chef d’équipe Christian Horner pour en discuter.
D’après certains, il s’agirait là d’un bon gros retour de bâton du Néerlandais après les qualifications du Grand Prix de Monaco. À l’époque, Sergio Perez aurait volontairement envoyé sa voiture dans la glissière de sécurité afin que Max Verstappen, qui se trouvait derrière lui, ne puisse plus améliorer son temps.
Samedi déjà, lors de la course-sprint au Brésil, Perez avait franchi la ligne d’arrivée en cinquième position, à seulement 1,3 seconde de Verstappen, qui n’avait pourtant pas fait d’effort pour laisser passer son coéquipier. «A Abu Dhabi, nous ferons tout pour occuper les deux premières places du classement des pilotes!», promet le Néerlandais…
Avec un peu plus d’habileté, Ferrari aurait pu donner trois points de plus à Leclerc à São Paulo. Mais Sainz aurait dû sacrifier son podium pour cela. Là encore, Ferrari veut tout faire à Abu Dhabi pour aider Leclerc. Dans les deux cas, l’hypocrisie des écuries se poursuivra jusqu’au désert aboudabien.
(Adaptation par Valentina San Martin)