Cette décision prive automatiquement l'instance russe des financements olympiques, mais n'a pas de conséquences sur l'éventuelle présence d'athlètes russes sous bannière neutre aux Jeux olympiques 2024 de Paris, qui sera décidée par le CIO «au moment approprié», a indiqué Mark Adams à la presse.
Pour l'organisation olympique, qui a bousculé son ordre du jour et renoncé à examiner le programme sportif des Jeux 2028 de Los Angeles, il s'agit de sanctionner la «violation» par les Russes de «l'intégrité territoriale» du comité olympique ukrainien, donc de la Charte olympique, a précisé Mark Adams.
Le 5 octobre, le CNO russe a en effet «unilatéralement» intégré parmi ses membres les organisations sportives régionales de Donetsk, Kherson, Lougansk et Zaporizhzhia, situées dans l'est de l'Ukraine occupé par l'armée russe.
Une décision ultérieure pour les athlètes
Le CIO sanctionne déjà depuis fin février 2022 l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe, qu'il considère comme une violation de la trêve olympique liée aux JO-2022 de Pékin, en recommandant aux fédérations internationales de bannir leurs compétitions du sol russe et d'interdire tout symbole officiel russe - hymne ou drapeau.
En revanche sa position a varié sur la participation des sportifs russes, ainsi que des athlètes du Belarus allié, aux mêmes compétitions internationales: après avoir recommandé leur exclusion, il a entamé en mars dernier leur réintégration au sport mondial, sous bannière neutre, dans les épreuves individuelles, et pour peu qu'ils n'aient pas «activement soutenu la guerre en Ukraine».
La question de leur participation aux Jeux de Paris ainsi qu'aux Jeux de Milan reste cependant entière: le CIO en décidera ultérieurement et à la date qui lui conviendra, a rappelé jeudi Mark Adams.
(AFP)