La mise en garde est limpide. «Il faut éviter autant que possible de consommer des produits carnés», a récemment tweeté l’Agence allemande antidopage (NADA). Le message était destiné aux athlètes qualifiés pour les Jeux olympiques de 2022 à Pékin qui doivent avoir lieu en février.
Encore un coup du lobby végane? Que nenni, les autorités allemandes de la lutte contre le dopage veulent éviter toute mauvaise surprise. La viande chinoise contient souvent du clenbutérol, un produit inscrit sur la liste des substances interdites pour les sportifs. Le risque serait donc que les athlètes qui mangent de la bidoche soient ensuite contrôlés positifs et suspendus pour tricherie.
Une étude de l’Institut de biochimie de Cologne montre que cette crainte n’est pas infondée. Les scientifiques ont prélevé des échantillons sur 28 sportifs qui avaient voyagé en Chine et au Mexique à leur retour en Allemagne. Pas moins de 22 cas eux (78.57%) se sont révélés positifs. Seuls les végétariens sont passés entre les gouttes.
Swiss Olympic fait confiance au CIO
Les athlètes olympiques suisses devront-ils donc également renoncer à la viande à Pékin? Non, explique Swiss Olympic à Blick. «La question de la présence du clenbutérol dans la viande a déjà été évoquée avec le Comité international olympique. Le CIO nous a assuré que des normes les plus strictes seraient appliquées en ce qui concerne l’alimentation des athlètes aux JO de Pékin. Y compris pour la viande. Nous avons confiance en cette garantie.»
Selon Swiss Olympic, la pandémie a même des avantages dans ce cas précis. «Comme les athlètes évolueront dans une bulle fermée lors des Jeux, le risque de manger de la viande contaminée sera, espérons-le, plus faible que si les compétitions avaient eu lieu dans des conditions normales.»