Quelle revanche éclatante! Deux semaines après avoir décroché l’argent aux Championnats d’Europe aux Pays-Bas, Mujinga Kambundji (32 ans) a pris sa revanche avec panache! Battue par l’Italienne Zaynab Dosso sur la scène continentale, la Bernoise a cette fois inversé les rôles au plus haut niveau. En dominant l’Italienne en finale, elle s’offre le titre de championne du monde en salle en Chine. Son sacre sur 60 mètres marque sa onzième (!) médaille internationale.
Elle entre dans la légende du sport suisse
Jusqu’ici, Mujinga Kambundji se situait derrière Werner Günthör et, depuis l’an dernier, Simon Ehammer dans la hiérarchie des athlètes suisses les plus titrés en championnats du monde en salle. Le lanceur de poids et l’heptathlonien ont chacun remporté une médaille d’or et une d’argent. Désormais, elle les dépasse: or à Belgrade en 2022, bronze à Birmingham en 2018… et or en Chine en 2025!
Une méthode peu orthodoxe, mais gagnante
Malgré son palmarès impressionnant, Mujinga Kambundji a toujours besoin d’être rassurée. Après son triomphe, elle confie: «Cela me donne confiance pour l’été. Ça prouve qu’on est sur la bonne voie. On ne fait pas toujours tout de la même manière, mais parfois, d’autres chemins mènent aussi à l’or.»
De quoi parle-t-elle? Son approche a évolué. Comme elle l’expliquait à Blick en début d’année, même sa préparation hivernale a changé. Moins d’entraînement, plus de repos, mais les mêmes performances. Un signal fort pour tous les athlètes qui craignent de perdre en vitesse avec l’âge. À 32 ans, elle prouve que l’expérience et l’adaptation paient.
Une montée en puissance
Son sacre mondial s’est construit course après course. Le matin, elle signe un modeste 7’’20 en séries (6e temps). En demi-finale, elle passe tout près de l’élimination, se qualifiant au millième de seconde face à la Néo-Zélandaise Zoe Hobbs (7’’119 contre 7’’120). Mais en finale, plus rien ne peut l’arrêter. Au moment clé, elle sort le grand jeu: 7’’04. Intouchable.
Une visite express à Shanghai, puis l’été
Après cette performance majuscule, Mujinga Kambundji va enfin souffler. Direction Shanghai pour quelques jours de détente, avant de profiter de quelques vacances sans entraînement ni obligations. Puis, il sera temps de se tourner vers la saison estivale, avec la sérénité d’une double championne du monde en salle.