Les Norvégiens cherchent la recette suisse
Le Vaudois Kilian Peier est au cœur d'une drôle d'histoire d'espionnage

Le week-end passé, Gregor Deschwanden a signé le meilleur résultat de sa carrière en Coupe du monde de saut à skis. La 2e place du Lucernois a intéressé d'autres nations... qui sont venus fureter autour de la chambre du Vaudois Kilian Peier.
Publié: 14.12.2023 à 11:28 heures
Kilian Peier est au cœur d'une drôle d'histoire d'espionnage
Photo: freshfocus
Blick Sports

C'est une drôle d'histoire qui s'est déroulée dans un petit hôtel de Klingenthal, en Allemagne. Alors que la Norvège effectue un début de saison chaotique, la Suisse, pour sa part, a le vent de face (c'est mieux que de l'avoir dans le dos dans cette discipline). Le week-end dernier, Gregor Deschwanden a réalisé le meilleur résultat de sa carrière, à 32 ans. Alors forcément, cela intéresse d'autres nations. Ce d'autant plus que l'entraîneur de l'équipe de Suisse est... norvégien.

Le média norvégien «Dagbladet» a narré cette histoire rocambolesque dans l'hôtel que se partagent la Norvège et la Suisse. Anders Ladehaug, ancien sauteur et désormais responsable matériel, est tombé sur la combinaison de Kilian Peier posée au sol dans les couloirs. Visiblement intrigué par l'équipement du Vaudois, Ladehaut a sorti son téléphone portable pour le photographier. Il a été pris en flagrant délit par le sauteur Romand qui s'est interposé. «Tu regardes toujours ce que font les autres nations. C'est stupide de laisser tes affaires dans un couloir», s'est-il défendu auprès de nos confrères norvégiens.

«Rien d'inhabituel»

Faut-il y voir un début de problème entre Suisses et Norvégiens à quelques semaines de la Tournée de Quatre-Tremplins? De part et d'autre, on a minimisé l'incident. Responsable de l'équipe nordique, Clas Brede Brathen retourne même l'histoire. «Je ne pense pas qu'Anders ait fait quoi que ce soit de répréhensible sur le plan éthique. Si c'était un de nos sauteurs qui avait vécu la même chose, je lui aurais dit que c'était stupide de laisser sa combinaison dans le couloir.» Un avis que partage même Kilian Peier, toujours dans les colonnes de «Dagbladet»: «C'était en effet bête de ma part. Tout est rentré dans l'ordre.» 

Rune Velta, technicien norvégien des Suisses, met un point final à l'incident: «Si cela les intéresse et qu'ils veulent mettre de l'énergie à regarder chez nous, cela m'est totalement égal. La combinaison n’était pas censée rester longtemps à cet endroit. Je ne crois pas que Kilian ait fait quoi que ce soit d'inhabituel.» Une chose est sûre, Anders Ladehaug sera plus prudent la prochaine fois au moment de dégainer son téléphone portable... et Kilian Peier un peu moins négligent aussi.


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