TOPS
Les Kambundji
Deux sœurs, trois départs, trois médailles, dont une en or. Mujinga, la reine du sprint, a été la meilleure sprinteuse de la compétition. Alors qu’elle a laissé passer l’or pour cinq millièmes sur 100 m, elle ne s’est pas laissée abattre. Sur le 200 m, elle s’est montrée impériale et personne n’a pu contester sa victoire. Son premier titre en plein air est pleinement mérité. Une médaille qui récompense une décennie de travail pour une pionnière du sprint suisse.
Lors de la dernière journée de ces Européens, sa petite sœur Ditaji lui a emboîté le pas. Elle a décroché la médaille de bronze sur 100 m haies. Avec un centième d’avance. Sensationnel!
Les jeunes de 22 ans
Ils sont jeunes, insouciants et performants. Le décathlonien Simon Ehammer, le spécialiste du 400 m Ricky Petrucciani et l’heptathlonienne Annik Kälin. Ces trois jeunes de 22 ans ont prouvé qu’ils pouvaient s’imposer sur la grande scène — même avec peu d’expérience. Dès le premier jour, Simon Ehammer s’est mêlé à la lutte pour le titre et décathlon. Il repart de Munich avec une médaille d’argent et de grandes promesses pour l’avenir. Tout comme Ricky Petrucciani. Le Tessinois est considéré comme un immense talent. Après une saison ratée, il a passé la deuxième au moment opportun et a sprinté vers l’argent. Et finalement, il y a Annik Kälin. La Grisonne a fait preuve de résilience lors du 800 m décisif. Elle a couru plus vite que jamais. À la clé, une médaille de bronze et nouveau record suisse de l’heptathlon.
Les championnats d’Europe
Que ça fait du bien! Après les Jeux de Tokyo marqué par le coronavirus, ces sortes de mini-JO de Munich ont apporté de la joie et de l’enthousiasme. Mais également de l’attention pour les plus petits sports. Comme l’aviron. Les rameurs Andri Struzina et Schäuble/Ahumada auraient-ils reçu de cette attention méritée après leur médaille de bronze aux championnats d’Europe, si ceux-ci ne concernaient que l’aviron? On se réjouit de 2026.
FLOPS
Le relais 4x100
La figure de proue de l’athlétisme suisse est plutôt mal en point en ce moment. Depuis 2017, le relais 4x100 m féminin a été présent dans chaque finale de grandes compétitions. Mais il a raté le coche à Munich. Avec leur temps de 43"93, les Suissesses étaient loin derrière la concurrence dans leur demi-finale. L’absence de Mujinga Kambundji, qui disputait le même jour sa finale sur 200 m, ne doit pas être une excuse. Tant à Tokyo en 2021 qu’aux championnats du monde d’Eugène, un passage de témoin raté les a empêchées d’obtenir un meilleur résultat à Munich.
La stratégie de sélection
Bien sûr, on est toujours plus intelligent après coup. Mais cela n’empêche pas de critiquer. En décidant de départager Ajla Del Ponte et Géraldine Frey lors d’un barrage pour la dernière place sur 100 m, les chefs de la fédération ont rendu un mauvais service à leurs athlètes. Del Ponte s’est imposée, avant de se retirer. Géraldine Frey a donc dû s’aligner sur 100 m. Cela a causé des problèmes aux athlètes féminines et au relais, en manque de consignes claires.
Les vététistes
Ceux qui ont représenté la Suisse n’y sont pour rien. Mais après le contrôle antidopage positif de Mathias Flückiger — qui a été révélé la veille de la course des championnats d’Europe — on a oublié qu’un jeune espoir, Filippo Colombo, avait décroché le bronze. Chez les femmes, les choses ne se sont pas non plus passées comme prévu: 4e place pour Jolanda Neff, bien qu’elle ait pu compter sur la présence d’une personnalité de premier plan au départ, la conseillère fédérale Viola Amherd.