Qu'elles sont dures ces images! À peine le résultat final affiché sur l'écran géant du Stadio Olimpico de Rome que Sarah Atcho-Jaquier s'écroule sur le tartan, en larmes. Pour deux centièmes, le relais 4x100 m suisse échoue au pied du podium, derrière les Pays-Bas, la France et la Grande-Bretagne. Au sol, la sprinteuse vaudoise est inconsolable.
Dernière relayeuse, Sarah Atcho-Jaquier pointait à la troisième place au moment où elle a reçu le témoin. Alors forcément, elle est extrêmement sévère avec elle-même. «J’ai l’impression d’avoir laissé tomber tout le monde», lâche-t-elle quelques minutes plus tard, au bord des larmes, au micro de la RTS. À ce moment, elle apprend aussi que le relais est finalement disqualifié, la Vaudoise ayant perdu le témoin lors des derniers mètres. «Je sais juste qu'on s'est touchées avec la Néerlandaise, mais je n'en sais pas plus», explique-t-elle à ce sujet.
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De son côté, Léonie Pointet essaie de relativiser, toujours à l'interview avec la télévision romande. «C’est vrai qu’on savait qu’il fallait prendre des risques. Deux centièmes, ça peut se perdre partout. On est une équipe et on perd ensemble.» Des mots qui n'arrivent pas à consoler Sarah Atcho-Jaquier.
«Ce soir, je prends tout sur moi, souffle la Vaudoise, de grosses larmes coulant sur ses joues. C’est comme ça que je le ressens. À partir de mon passage, on était troisième et je n'ai pas réussi à délivrer la marchandise.» La sprinteuse parle également de «chance d'une vie» concernant cette médaille européenne qui tendait les bras au relais féminin. Consultante pour la RTS, Léa Sprunger a mis fin au débat: «Ce n'est pas la faute de Sarah», a déclaré l'ancienne championne d'Europe du 400 m haies.