Peur sur les championnats du monde à Zurich! La descente vertigineuse lors du contre-la-montre depuis le Pfannenstiel sur la Schwabachstrasse en direction du lac de Zurich suscite des débats enflammés. «On plonge presque à l'aveuglette dans un trou noir, car les arbres laissent à peine passer la lumière», a déclaré la Belge Lotte Kopecky. En effet, les meilleurs professionnels descendaient à plus de 90 km/h en direction du lac de Zurich. La dernière section, avec une pente à 14%, était «très effrayante» pour la Néerlandaise Ellen van Dijk.
La Suissesse Elena Hartmann a souligné que même s'il n'y avait presque pas de virages, c'était extrêmement raide. Et surtout, «le revêtement est mauvais». Lorsque Blick interroge l'Italien Edoardo Affini à ce sujet après sa course vers la médaille de bronze du contre-la-montre, il répond: «C'était au-dessus de la limite. Honnêtement, le revêtement est mauvais. Je ne comprends pas pourquoi on n'a pas pu trouver une meilleure route pour aller au lac».
«Ce n'est pas un tapis de billard, mais...»
Olivier Senn, le directeur sportif des championnats du monde, n'accepte que partiellement les critiques. «Tout le monde a pu rouler sur le parcours avant, de nombreuses équipes nationales sont venues ici il y a des semaines et ont tourné des vidéos. Bien sûr, ce n'est pas un tapis de billard, mais il n'y avait pas d'alternative».
En fait, les organisateurs ont initialement examiné une route moins dangereuse vers Meilen. Mais le trafic en provenance et à destination de Horgen aurait été limité - ce que le canton ne voulait pas, afin de ne pas perturber davantage le trafic.
Le fait est que plusieurs avertissements ont été placés avant le dangereux virage à droite qui mène à la Seestrasse après la descente. Un peu comme en Formule 1: encore 300 mètres, encore 200 mètres, encore 100 mètres. «Nous avons fait tout ce qui était possible», explique Olivier Senn.
Mais qu'en est-il des critiques concernant le mauvais revêtement? La commune a décidé de ne pas procéder à une rénovation complète de la route, explique-t-il. «Maintenant, il y a quelques vagues à l'intérieur. Au moins, nous avons pu réparer les trous qu'elle avait auparavant. Nous avons pris en charge la moitié des coûts».
Glissement de terrain chez les moins de 23 ans?
Il n'y a pas encore eu de chutes sur le fameux passage lors de ces championnats du monde. Pas encore? Le contre-la-montre U23 des hommes, avec le talent cycliste suisse Jan Christen (20 ans), sera la dernière épreuve lundi après-midi.
Le temps n'est pas de bon augure, il devrait pleuvoir. D'ailleurs, contrairement à ce que beaucoup pensent, l'Australien Jay Vine (28 ans) n'a pas chuté dans cette descente lors du contre-la-montre élite, mais après - il a franchi la ligne d'arrivée couvert de sang.