Le 6 août 2020 est un jour sombre pour le cyclisme. Lors du Tour de Pologne, Fabio Jakobsen percute les barrières à 80 km/h après avoir été bousculé par son compatriote Dylan Groenewegen. Un véritable cauchemar. Il souffre de terribles blessures à la tête et au visage, perd presque toutes ses dents et subit un traumatisme crânien. Les secouristes sur place luttent pour sa vie, et il subit ensuite cinq heures d'opération. «J'avais peur de ne pas y arriver», avoue le Néerlandais de 24 ans.
Mais Fabio Jakobsen tient bon. Aujourd'hui, il est de retour au milieu du peloton - avec un nouveau visage, toujours le même talent. Mardi, lors de la Vuelta, 377 jours après son horrible chute, il a à nouveau remporté un sprint important. «J'ai le sentiment qu'après cette victoire, mon retour est acté. La boucle est maintenant bouclée après tout ce qui s'est passé l'année dernière», sourit-il.
«C'est aussi une victoire pour les médecins»
Dans le peloton, tout le monde est content de revoir le Néerlandais. Le Colombien Egan Bernal, qui a remporté le Tour de France en 2019 et le Giro cette année, se dit être «extrêmement heureux pour lui».
Fabio Jakobsen lui-même parle de la plus belle de ses 21 victoires dans sa carrière. «Je peux désormais clore un chapitre de ma vie. L'accident fera toujours partie de moi, mais maintenant, je veux écrire de nouveaux chapitres», déclare le coureur de la Deceuninck-Quick Step.
Lui-même est manifestement émerveillé par son chef-d'œuvre: «Mon premier objectif était de pouvoir à nouveau vivre une vie normale. J'ai dû ensuite faire beaucoup d'entraînement mental. Au début, j'avais peur du rythme, des sprints, d'une éventuelle nouvelle chute.»
Petit à petit, Fabio Jakobsen a retrouvé sa confiance sur le vélo. «Cette victoire appartient aussi à mes amis, à ma famille, à ma fiancée et aux médecins qui m'ont sauvé la vie», souffle le Néerlandais.
