Stefan Küng fait une lourde chute et poursuit sa route en sang
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Lors de Paris-Roubaix:Stefan Küng fait une lourde chute et poursuit sa route en sang

Et personne ne l'a remarqué!
Stefan Küng chute lourdement et finit Paris-Roubaix en sang

Stefan Küng, victime d'une chute violente à Paris-Roubaix, a continué la course malgré des blessures au visage. Le Thurgovien raconte sa mésaventure et évoque sa participation au prochain Tour de Romandie.
Publié: 14.04.2025 à 12:29 heures
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Dernière mise à jour: 14.04.2025 à 12:52 heures
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Stefan Küng ne vit pas une belle journée pour sa dixième participation à Paris-Roubaix. Il chute violemment.
Photo: Getty Images
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Mathias Germann

Difficile de faire plus spectaculaire que cette édition de Paris-Roubaix! Le champion du monde Tadej Pogačar chute dans la lutte pour la victoire, le vainqueur Mathieu van der Poel est victime d'un jet de bidon lancé par un spectateur incontrôlable lors de son cavalier seul, et l’as suisse Stefan Bissegger mène longtemps la course aux côtés des meilleurs avant qu'un incident technique ne vienne brutalement freiner ses ambitions.

Mais un drame suisse passe presque inaperçu. Au milieu de ce chaos: Stefan Küng (31 ans) — une fois de plus, serait-on tenté de dire. Dans un léger virage à gauche, il perd le contrôle de son vélo et s’écrase violemment face contre les pavés. Un autre coureur ne peut l’éviter et lui roule dessus.

Lors de la retransmission télévisée, l'accident de Stefan Küng passe sous les radars. Ce n’est que plus tard que des images du Thurgovien, le visage en sang, commencent à circuler sur internet. Abandonner? Ce mot semble tout simplement absent du vocabulaire de Stefan Küng. Une nouvelle fois, ce dimanche dans le Nord de la France, il le prouve.

Le visage ensanglanté jusqu'à l'arrivée

Stefan Küng reste couché pendant dix secondes, puis il s'assied. Dix secondes plus tard, il se relève et redresse son vélo. Les spectateurs l'aident, beaucoup font des signes aux coureurs suivants pour qu'ils ralentissent. Le Thurgovien poursuit sa route, le visage ensanglanté, et atteint l'arrivée 15 kilomètres plus tard.

Il perd 8:18 minutes et termine à la 43e place. Non, ce n'est pas ainsi qu'il avait imaginé son dixième Paris-Roubaix. Mais comment se sent-il? «Tout va bien, je suis recousu», écrit-il à son manager en fin de journée, après s'être fait poser quelques points de suture.

Pourquoi la chute s'est-elle produite?

Lundi matin, Stefan Küng vient se confier à Blick. «Il n'y avait rien d'héroïque, pas du tout. Il n'y a rien de sauvage. J'ai eu une coupure au nez et je me suis écorché le menton. Cela saigne donc assez abondamment et c'est effrayant. Mais il me restait encore 15 kilomètres à parcourir, donc je pouvais encore aller jusqu'à Roubaix», explique le Thurgovien.

Mais qu'est-ce qui a provoqué la chute? Il n'a pas du tout vu le danger venir, raconte le leader de Groupama-FDJ. «Il y avait un peu de gravier à cet endroit. J'ai dû glisser dessus avec la roue avant - c'était tout simplement stupide».

Stefan Küng a également souffert d'un problème de roue avant

Déjà avant la célèbre forêt d’Arenberg -ce passage mythique aux pavés particulièrement traîtres-, le meilleur coureur suisse de classiques de ces dernières années est mal placé, trop loin à l'arrière. Impossible pour lui de remonter.

Plus tard, alors qu’il se trouve dans le deuxième groupe derrière la tête de course et qu’il se sent en jambes, la malchance frappe de nouveau: un problème à la roue avant le prive de tout espoir de revenir. La chute violente sur les pavés ne sera finalement que le point culminant d’une journée à oublier.

Le prochain objectif de Stefan Küng est de prendre le départ du Tour de Romandie (du 29 avril au 4 mai). «Je discuterai dans les prochains jours avec l'équipe pour savoir si nous nous en tenons à ce plan», explique-t-il.


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