«Ce choix s'est imposé comme une évidence», lâche Jérémy Desplanches, contacté par Keystone-ATS.
L'idée germait depuis de longues semaines dans la tête du nageur: «J'avais fait un stage de trois semaines en début de saison au Tessin avec Massimo (Meloni) et Noè (Ponti, lequel s'entraîne sous la férule de Meloni). J'ai fait un autre 'crash test' en décembre avec le club de Genève, juste avant les championnats de Suisse», détaille le Genevois de 29 ans.
«C'était dur de départager ces deux options. Mais, lors du camp de l'équipe nationale à Tenerife (réd: du 28 décembre au 9 janvier), j'étais avec le groupe de Clément Bailly», coach français qui s'occupe du médaillé de bronze des Mondiaux 2023 Roman Mityukov et de Nils Liess. «J'ai eu un vrai coup de cœur», lâche-t-il.
«J'ai eu un coup de cœur sur le contenu, sur la façon de faire de Clément, sur l'entraînement de manière générale. Ce choix s'est imposé comme une évidence», poursuit le médaillé de bronze du 200 m 4 nages des JO 2021. «C'était tellement une évidence que j'ai décidé de ne pas retourner à Martigues», souligne-t-il.
Les JO de Paris 2024, le dernier rendez-vous de sa carrière
«J'ai rejoint directement Genève en rentrant de Tenerife avec mon sac et quelques t-shirts. Ca caille d'ailleurs ici», se marre Jérémy Desplanches. «Il reste quelques détails logistiques à régler, mais je ne voulais pas perdre de temps» à tout juste sept mois du dernier rendez-vous de sa carrière, les JO de Paris 2024.
«Je n'ai pas agi sur un coup de tête, car cela faisait plusieurs semaines que je songeais à un éventuel changement. Mais cela s'est passé plus vite que je l'aurais imaginé», concède le vice-champion du monde 2019, qui n'est pas trop dépaysé à l'heure de retrouver le grand bassin des Vernets.
Jérémy Desplanches connaît d'une part chaque recoin de cette piscine. «Et, avec Clément, je retrouve le niveau d'intensité qu'il y avait avec Fabrice» Pellerin, son coach historique qu'il avait quitté fin 2021 pour rejoindre Philippe Lucas à Martigues. «Je retrouve vite mes marques», assure-t-il.
Le Genevois espère d'ailleurs prouver dès le mois de février qu'il a fait le bon choix. «Je serai bien présent aux Mondiaux de Doha. Avec la ferme intention de nager bien plus vite que lors des deux dernières années», assure celui dont le meilleur chrono (1'56''17) remonte à la finale des Jeux de Tokyo 2021.
«Il ne faut jurer de rien. Mais vu ce que je montre à l'entraînement, je doute que cela se passe mal à Doha», lâche encore Jérémy Desplanches, dont le premier objectif est de valider son ticket pour les JO de Paris en nageant en moins de 1'57''94. Afin de savourer la dernière ligne droite d'une superbe carrière.
(ATS)