Si tu devais décrire ton parcours sportif en trois mots, lesquels choisirais-tu?
Passion, défi et entraînement. Le premier car je suis passionnée par le sport, peu importe la discipline. Et ça se voit, vu que j'en suis à ma troisième carrière sportive. Le sport est mon moteur dans la vie et il me permet de me dépasser. Ça me donne envie de relever de nouveaux défis. Et l'entraînement car sans travail, on ne va nulle part.
Quel est le premier souvenir que tu as de ton sport?
C'est la première fois que j'ai pu faire du tricycle. Car avant mon accident, je n'ai pas fait trop de vélo, si bien que j'ai retrouvé une photo sur laquelle je transportais mes Barbies sur le porte-bagage. Il y a trois ans, j'ai pu essayer le tricycle pour la première fois – je me suis sentie libre – autonome pour me déplacer par mes propres moyens. L'entraîneur national a cru en moi dès le premier instant. L'adrénaline est montée en flèche. J'ai attendu 2 mois pour prendre une décision finale et annoncer ma reconversion, mais je suivais déjà un plan d'entraînement à côté, en cachette (rires).
Quel a été le moment le plus mémorable de ta carrière sportive jusqu'à présent?
Ma participation aux Jeux paralympiques de Rio en 2016 en équitation et mon titre de championne du monde de contre-la-montre à Glasgow l'année dernière.
Quelle est ta première pensée quand tu te réveilles le matin avant une compétition?
J'ai envie d'affronter ce nouveau défi et je sais que ça va le faire.
As-tu une superstition, un rituel ou une habitude bizarre avant une compétition?
J'écoute la musique, toujours la même. Un titre de Soprano, «Le coach». Elle me motive et me dit dans quel esprit je dois être pour la journée.
Quelle est la chose la plus étrange que tu vas mettre dans ta valise avant de partir pour les JO?
Je vais prendre un porte-bonheur – un petit hérisson que j'ai reçu. Et aussi mon téléphone, pour pouvoir donner des nouvelles à mes proches.
Si tu pouvais donner un conseil à un jeune athlète qui rêve de participer aux Jeux paralympiques, quel serait-il?
Pour concrétiser tes ambitions et réaliser ton rêve, travaille fort. N'abandonne jamais et saisis les opportunités qui s'offriront à toi.
Quel est ton endroit préféré dans ton canton et pourquoi?
Il y a plein d'endroits que j'apprécie à Genève. Mais je dirais sa campagne, car je m'y entraîne et ça me permet de prendre un bol d'air, en plus du fait de souffrir parfois.
Si tu pouvais participer à une épreuve complètement différente de la tienne aux Jeux paralympiques, laquelle choisirais-tu et pourquoi?
Le tir. Malgré le fait que j'étais inapte au service militaire, j'ai quand même voulu voir si j'étais capable de tirer. J'ai essayé et ça a bien fonctionné, par surprise. Mais je n'ai pas envie de tirer dans le cadre sportif. C'est un sport trop calme pour moi; il me faut plus d'action.
Quelle est la chose la plus surprenante que les gens ne savent pas sur toi?
J'adore le chocolat. Et de manière générale, j'aime manger. Je mange beaucoup car je brûle beaucoup. Mon corps a besoin de plus d'apport dû à mon handicap, donc je mange plus que de nombreuses personnes.