Après l'affaire Sinner
Djokovic déplore un manque de «cohérence» de l'antidopage

«Je comprends la frustration des joueurs, par rapport au manque de cohérence» de l'antidopage, a indiqué samedi Novak Djokovic.
Publié: 25.08.2024 à 07:51 heures
Djokovic déplore le manque de cohérence de l'antidopage
Photo: CAROLINE BLUMBERG
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ATS Agence télégraphique suisse

Le no 2 mondial serbe s'exprimait au sujet de l'affaire impliquant Jannik Sinner, blanchi pour deux contrôles positifs survenus en mars.

«Je comprends la frustration des joueurs, par rapport au manque de cohérence. J'ai compris que son cas était tranché lorsqu'il a été révélé (mardi). Mais cinq mois ont passé depuis que la nouvelle est parvenue à son équipe. Donc, oui, il y a beaucoup de problèmes dans le système, on voit un manque de protocoles clairs et uniformisés», a commenté Djokovic lors d'une conférence de presse à New York, avant de disputer l'US Open.

L'Italien Jannik Sinner, no 1 mondial, a été blanchi pour deux contrôles positifs au clostébol survenus au mois de mars, une procédure rendue publique mardi par l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (Itia). Plusieurs joueurs ont depuis dénoncé un système à deux vitesses, évoquant la défense de Sinner acceptée par l'antidopage (une crème utilisée par son kiné), dans une procédure rendue secrète jusqu'alors, où l'Italien a su éviter une longue suspension provisoire.

Traitement peu cohérent selon les joueurs

«Je comprends les sentiments des joueurs qui se demandent s'ils reçoivent tous le même traitement. J'espère que les instances dirigeantes de notre sport vont tirer les leçons de ce cas pour avoir une meilleure approche dans le futur. On doit voir des changements, collectivement, c'est une évidence», a estimé Djokovic (37 ans), no 2 mondial, 24 fois vainqueur en Grand chelem et médaillé d'or aux Jeux olympiques de Paris.

«D'autres joueurs ont eu des cas similaires sans connaître la même issue. La question est de savoir si c'était une question d'argent, si tout joueur peut se payer un bon avocat qui va pouvoir mieux le défendre», a enchaîné le Serbe, évoquant le travail de l'association des joueurs (PTPA) dont il avait oeuvré à la fondation en 2019. «On doit comprendre comment tout uniformiser pour que chaque joueur, peu importe son classement ou son profil, puisse avoir le même traitement».

Interrogé aussi sur le sujet, Carlos Alcaraz a cherché ses mots: «S'ils laissent Jannik (Sinner) continuer à jouer, ce n'est pas pour rien. Ils l'ont innocenté, c'est tout ce que je sais, et c'est tout ce que je peux commenter», a lâché l'Espagnol. «C'est un moment difficile pour lui, c'est certain. Évidemment, que puis-je dire, c'est dur de m'expliquer en anglais. Je crois en mon sport. Je n'en sais pas plus sur le cas», a ajouté Alcaraz.

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