Lorenz Erni, avocat de Sepp Blatter, a exigé que la FIFA soit exclue de la procédure en tant que partie civile, car il n'existe pas de décision juridiquement contraignante permettant de se constituer partie civile contre un ancien président.
Du côté de la FIFA, son avocate Catherine Hohl-Chirazi a plaidé le rejet de la demande, estimant qu'il était clair que la FIFA, en tant que partie lésée, avait le droit de se constituer partie civile et était légitimée à le faire.
Dominic Nellen, avocat de M. Platini, a contesté la compétence du Tribunal pénal fédéral. Il a par ailleurs demandé que l'on fasse appel aux enquêtes menées contre l'ex-procureur fédéral Michael Lauber, qui portent sur des rencontres avec Gianni Infantino. Le Ministère public de la Confédération (MPC) et le représentant de la FIFA ont déclaré que ces enquêtes n'avaient rien à voir avec l'accusation de versement de deux millions.
Le ton était certes toujours poli, mais très dur sur le fond. M. Erni a reproché à ses collègues du MPC et de la FIFA de ne pas disposer de connaissances juridiques de base. «Si c'était un examen d'avocat, vous auriez échoué», a-t-il déclaré.
Le tribunal s'est retiré vers midi pour délibérer sur ces questions préliminaires et devrait rendre ses décisions peu après.
(ATS)