Samedi dernier à Bienne, Lukas Frick a disputé sa 378e partie d'affilée avec le LHC. Le défenseur saint-gallois du club vaudois égale ainsi le record de Michael Ngoy.
S'il fallait trouver un surnom à Lukas Frick, ce pourrait être Iron Man. Pas que l'arrière de 29 ans soit doté de superpouvoirs, mais bien parce que celui-ci n'a pratiquement jamais raté un match avec les Lions. Arrivé à Lausanne en 2017, Frick a manqué...une seule rencontre sous le maillot vaudois. C'était lors de la deuxième journée de la saison 2017/18. Depuis le 15 septembre 2017, le défenseur saint-gallois a disputé tous les matches du LHC. Voilà pourquoi samedi dernier à Bienne, Frick a rejoint Michael Ngoy au sommet des tablettes. Si tout se passe bien et qu'il ne rentre pas blessé des Beijer Games en Suède avec l'équipe de Suisse, Lukas Frick jouera son 379e match de suite le mardi 13 février à Lausanne contre Bienne.
378 matches d'affilée, un record. Avec le même club convient-il toutefois de préciser. Ngoy avait disputé 378 matches de rang avec Fribourg de décembre 2009 à mars 2016. Parti à Ambri, le Vaudois a ajouté 65 parties à son total pour atteindre les 443 matches de suite avant qu'une commotion ne le fasse manquer quelques rencontres. Pour la petite histoire, le record absolu en Suisse est détenu par Ivo Rüthemann avec 523 matches du 2 décembre 1995 au 8 octobre 2005. Et en NHL, c'est Phil Kessel qui le possède avec 1064 matches entre 2009 et 2023!
En bonne santé et jamais suspendu
Des chiffres, des statistiques, des records, que pense Lukas Frick de tout ça? «Pour moi ce n'est pas franchement un gros truc. C'est sympa de savoir ça, mais le plus important c'est d'être en bonne santé. C'est pour cela que je ne manque pas de matches et j'en suis fier. Par contre d'entendre que Rüthemann a disputé 523 matches de suite, ça c'est impressionnant. Cela veut dire que tu fais les choses justes d'un point de vue physique et mental. Car tout peut aller si vite.»
En bonne santé, bien entendu, mais aussi assez bon pour que les différents coaches n'aient jamais pensé à le mettre en tribunes. Et toujours correct pour n'avoir jamais été suspendu. «Peut-être qu'il y a sûrement aussi un peu de chance derrière tout ça, reconnaît le défenseur lausannois. Je n'ai qu'à regarder mon partenaire de défense actuel, Fabian Heldner. Il est en santé, mais il a souvent des petits pépins ici et là. Il me fait souvent la remarque que je n'ai jamais rien et que c'est lui qui prend tout. Alors je dois certainement lui dire merci.»
Lukas Frick attribue également sa «longévité» à la profondeur de banc: «Quand tu as une équipe avec huit défenseurs, cela signifie que tu as un peu moins de temps de glace et que tu as donc moins de chance d'être blessé parce que tu es plus reposé. Ce serait plus difficile si je devais jouer 25 minutes par rencontre.»
En équipe de Suisse
Avant de battre le record, Lukas Frick a rejoint l'équipe de Suisse pour les Beijer Games en Suède, le dernier tournoi avant la préparation au Championnat du monde à Prague. Cette pause au mois de février alors que la lutte pour les play-off bat son plein ne tombe pas au meilleur des moments, mais Lukas Frick entend bien donner son maximum, peu importe le maillot qu'il porte sur les épaules.
«Chaque pensée est pour Lausanne, c'est clair, confirme-t-il. Mais quand on est avec l'équipe de Suisse, on doit pouvoir se concentrer là-dessus. Cela permet de rester dans le rythme. Pour moi, c'est chouette de porte le maillot national et de pouvoir se frotter au meilleur niveau. Je veux faire une bonne impression au staff.»
Evoquer cette impressionnante série de matches joués, c'est aussi mettre en avant quelque chose qui pourrait lui porter la poisse. Sauf que Lukas Frick n'a pas cette superstition. «Je ne m'inquiète pas que l'on parle de ce nombre de matches joués à la suite, conclut-il. Si j'ai une blessure lors du prochain match, c'est que cela doit se passer ainsi. Je suis juste heureux de pouvoir faire ce que j'aime.»
(ATS)