Il aura attendu treize ans. James Cameron revient (enfin) avec le deuxième opus d'«Avatar», sorti en 2009, le plus grand succès du cinéma de tous les temps. Et les attentes étaient élevées: le réalisateur canadien a d’ores et déjà été engagé pour deux volets supplémentaires. Ce mercredi, cette suite sort en salle dans toute la Suisse.
Dix ans après les événements du premier film, on retrouve Jake Sully (Sam Worthington) et sa femme Neytiri et leurs enfants. La petite famille fait face aux attaques du colonel Miles Quaritch (Stephen Lang) qui revient se venger. Pour protéger le clan des Omaticaya, les Sully demandent l’asile au peuple de l’eau.
Une intrigue simpliste pour un décor merveilleux
Le principal écueil d'«Avatar – La voie de l’eau»? Alors que Jake Sully et Quaritch jouent les durs dans un spectacle fourni en explosion de synthèse, James Cameron et la société Disney ont manqué l’occasion de mettre en avant des personnages féminins forts.
Neytiri et le nouveau personnage Ronal (Kate Winslet), en particulier, auraient le potentiel d’amener le récit au-delà du simple blockbuster à l’intrigue simpliste. Même la fille adoptive des Sully (Sigourney Weaver), la réincarnation du Dr Grace dans son avatar Na’vi, n’a qu’un rôle mineur. Une opportunité ratée, surtout pour celui qui se vante d’écrire des personnages féminins forts.
Au-delà de l’intrigue et de ses ficelles machos, le film est une merveille au niveau visuel. James Cameron parvient à nouveau à nous couper le souffle avec ses vues de la planète Pandora. À l’aide d’une technologie 3D de pointe, il nous plonge dans cet univers sous-marin où évoluent les Sully. Les spectateurs se retrouvent immergés entre des baleines géantes, des poulpes minuscules et des coraux multicolores. Rien que pour la beauté de la réalisation et des effets spéciaux, le billet de cinéma vaut la peine d'être acheté.
On ne peut toutefois pas nier que le réalisateur canadien semble avoir renoncé à une intrigue complexe et profonde au profit de chamailleries ennuyeuses entre deux mâles alpha. Il ne reste plus qu’à espérer que James Cameron profitera des deux volets restants de la saga «Avatar» pour exploiter pleinement le potentiel de ses personnages féminins.
«Avatar – La voie de l’eau» au cinéma à partir du mercredi 14 décembre 2022