«Ô mais qu’il est doux mon bébé! On a bien dormi mon chouchou? Tu as faim mon cœur? Oh oui! Tu sais que c’est de toi que je parle chaton!» Au premier abord, parler d’un air bébête à son chat ne sert pas à grand-chose, à part peut-être à passer pour un cinglé…
Eh bien, d’après une étude publiée à la fin du mois dans la revue «Animal Cognition», adopter un ton niais en s’adressant à Félix, Minette ou Simba a en réalité une utilité non négligeable: être écouté.
Pour mener leurs recherches, trois éthologues de l’université de Paris-Nanterre ont réuni 16 étudiants de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort et leurs chats respectifs. Ces derniers ont été enfermés dans une salle spécialement aménagée avec des jouets, des grattoirs, des litières et autres joyeusetés, nous apprend «France Info». Dans un premier temps, les scientifiques ont enregistré les voix des propriétaires avec un ton normal, puis avec un ton un peu débile. Ils ont ensuite fait écouter les enregistrements aux chats.
Les chats n’écoutent que leurs proprios
Résultats: les petits félins ne réagissaient qu’aux voix prononcées bêtement. Plus précisément, ils tendaient l’oreille, arrêtaient leur toilette ou se retournaient vers leurs propriétaires.
Les chercheurs ont également noté un autre fait étonnant: les animaux ne réagissaient qu’à la voix de leurs proprios respectifs, contrairement aux chiens qui ont tendance à porter attention à n’importe quel humain qui leur parle comme à des bébés.
On sait désormais que les chats ne sont pas des êtres totalement snobs. Il faut simplement savoir leur parler et surtout, faire partie de leur cercle restreint.