Ça y est, on y est. On peut enfin prendre l’apéro en terrasse à plus que quatre et même aller en boîte. Ça sent bon les rencards spontanés, les galoches langoureuses et les twerks collés-serrés. Et oui, après des mois de disette du sexe durant le semi-confinement, l’été s’apprête à être chaud… Très chaud. Les médias anglophones ont d’ailleurs trouvé un nom pour le moins explicite afin de qualifier cette période qui nous attend: Le Summer of Sex.
Sauf que cette soif de plaisirs charnels pourrait bien entraîner une nouvelle forme d’épidémie. En Suisse comme ailleurs, les infections sexuellement transmissibles (IST) sont en hausse. Cette débauche anticipée n’annonce donc rien de bon…
IST en constante augmentation: pourquoi?
D’après les chiffres de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), la chlamydia, la gonorrhée mais aussi la syphilis sont en hausse depuis 20 ans, surtout chez les jeunes. Aux États-Unis, le Center for Disease Control and Prevention (CDC) note que le taux d’IST a atteint un niveau record en 2019. Et ce, pour la sixième année consécutive.
Mais alors, se dirige-t-on vraiment vers une débauche de l'été? Et comment expliquer cette flambée d’IST? Pour Christine Sieber, responsable Accès, Savoir & Migration chez Santé Sexuelle Suisse, la sexualité a toujours été présente. Pendant la pandémie, cependant, les rapports sexuels en solo, par téléphone ou par Internet ont probablement été préférés. Les rapports sexuels avec des partenaires vont donc probablement connaître un boom avec l'affaiblissement des mesures sanitaires. Ce phénomène pourrait être observé dans l'ensemble de la population sexuellement active et pas seulement pour les jeunes.
Lire aussi: Comment la pandémie a boosté la libido des Suisses
En ce qui concerne l’augmentation des infections sexuellement transmissibles depuis le début du millénaire, «elle est en grande partie due au fait que l’accès au dépistage a été considérablement élargi», note Christine Sieber. En d’autres termes, davantage de personnes se font dépister aujourd’hui. Résultats: un plus grand nombre de personnes peuvent être diagnostiquées avec une IST.
A cela s’ajoute «une évolution dans les comportements sexuels, avec une augmentation du nombre de partenaires et une diversification des pratiques sexuelles», rapporte Florent Jouinot, coordinateur romand de l’Aide suisse contre le sida au magazine «Femina». Les applications de rencontres comme Tinder ou encore Grindr permettent d’avoir plus de partenaires sexuels. En parallèle, les pratiques démocratisées depuis les années 70 comme la fellation ou la sodomie augmenteraient les risques d’infections sexuellement transmissibles.
La bonne nouvelle: moins de cas de VIH
Les cas de VIH, eux, sont en diminution. Les divers efforts menés pour tenter de venir à bout du virus ont joué un rôle primordial. «Pour la Suisse, de grands progrès ont été réalisés dans la lutte contre le VIH, notamment dans la prévention, le dépistage et le traitement», explique Christine Sieber. Les campagnes telles que GET TESTED ou «Je me dépiste en mai!» mises en place par Aide Suisse contre le Sida ont largement contribué à cette diminution des cas. Sans oublier qu’ONUSIDA et l’OMS ont élaboré de nouvelles stratégies visant à éliminer le sida de la liste des préoccupations de santé publique d’ici 2030.
Si le sida était largement redouté dans les années 1980, il semblerait que le virus fasse moins peur aujourd’hui. Selon Christine Sieber, cela s’explique notamment par l’amélioration des options de traitement. Néanmoins, il reste hautement prioritaire de sensibiliser la population à se protéger de l’infection par le VIH. Et en même temps de promouvoir le plaisir d’avoir des relations sexuelles en pratiquant le safer sex.
La pandémie ou une leçon pour mieux se protéger?
Certains professionnels de la santé se demandent toutefois si la pandémie pourrait avoir un effet sur les mentalités. «Le masque est en fait une sorte de préservatif pour votre visage, explique Marybec Griffin, professeure adjointe à la Rutgers School of Public Health au site d’informations BuzzFeed. Les gens l’ont accepté malgré son aspect inconfortable».
Ainsi, le fait d’avoir appris à se montrer responsables ensemble pourrait s’avérer déterminant pour mieux appréhender notre santé sexuelle.
En appliquant les règles du Safer sex, les personnes sexuellement actives peuvent se protéger efficacement et ainsi réduire les risques pour les autres. Il convient donc d’utiliser un préservatif lors de pénétrations vaginales ou anales.
Néanmoins, le safer sex ne signifie pas seulement utiliser systématiquement un préservatif pour les pénétrations. En effet, si le préservatif protège très bien du VIH, il n’est pas efficace contre d’autres infections sexuellement transmissibles comme les chlamydias ou la syphilis. Il est donc tout aussi important d’agir en cas de besoin (dépistage régulier, traitement des IST et s’informer sur ses partenaires).
Le test du safer sex sur lovelife.ch donne des recommandations individualisées concernant la sexualité.
Pour évaluer rapidement le risque personnel, on peut:
- Trouver des adresses de professionnels dans le répertoire d’adresses des centres de santé sexuelle.
- Faire un check sur Safer Sex Check
- Demander des infos sur Checkpoints (gay et trans friendly)
- S’informer sur L-Check
- Demander une consultation sur Lestime
En appliquant les règles du Safer sex, les personnes sexuellement actives peuvent se protéger efficacement et ainsi réduire les risques pour les autres. Il convient donc d’utiliser un préservatif lors de pénétrations vaginales ou anales.
Néanmoins, le safer sex ne signifie pas seulement utiliser systématiquement un préservatif pour les pénétrations. En effet, si le préservatif protège très bien du VIH, il n’est pas efficace contre d’autres infections sexuellement transmissibles comme les chlamydias ou la syphilis. Il est donc tout aussi important d’agir en cas de besoin (dépistage régulier, traitement des IST et s’informer sur ses partenaires).
Le test du safer sex sur lovelife.ch donne des recommandations individualisées concernant la sexualité.
Pour évaluer rapidement le risque personnel, on peut:
- Trouver des adresses de professionnels dans le répertoire d’adresses des centres de santé sexuelle.
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