Cela fait un peu plus de deux ans que le monde est malheureux… C’est en tout cas ce que suggère un rapport mondial portant sur quatorze pays et qui a sondé 12’000 personnes.
L’étude menée au début de l’année par l’entreprise Oracle notamment, démontre que 45% des sondés n’ont pas ressenti le vrai bonheur depuis plus de deux ans et 25% ne savent pas, ou ont oublié, ce que signifiait être réellement heureux.
Révélation à l’ère post-Covid
Mais pourquoi les gens sont-ils si tristes désormais? La raison se trouve du côté de la pandémie. «Le Covid-19 a eu un impact non négligeable sur la population. Absolument tout le monde a été touché par le virus d’une manière ou d’une autre», nous explique Xavier Chabanne, directeur d’Oracle Suisse, avant d’ajouter que c’est la pandémie qui a servi de déclencheur pour mener cette recherche.
Les chiffres avancent également que 80% des individus donnent la priorité à la santé et 79% aux relations personnelles pour ressentir davantage de bonheur. «Les gens ont compris que c’était la clé pour être heureux. En fait, la vague Covid et le confinement se sont révélés être des opportunités de réflexion pour beaucoup, je pense», précise le CEO à Blick.
L’argent ne fait pas le bonheur
Cela va même plus loin puisque le sondage a démontré que plus de la moitié de gens souhaiterait que l’argent achète le bonheur: 78% d’entre eux seraient même prêts à payer du premium pour ressentir de la joie. L'expression selon laquelle les billets ne peuvent pas financer le bonheur n'a donc jamais été aussi surfaite... Mais pas complètement, selon Xavier Chabanne: «Je ne dirais pas que l’argent fait le bonheur, mais en tout cas, il y contribue.»
Consommer est ainsi devenu une manière de retrouver le sourire pendant le Covid. Et pour preuve, 89% des sondés ont cherché à trouver le bonheur en faisant du shopping en ligne et un peu moins de la moitié ont confié que recevoir des colis chez eux les avait rendus heureux.
Vers une société trop consumériste?
N’est-ce pas superficiel de trouver de la gaieté en faisant du shopping? Pour le directeur d’Oracle Suisse, il ne faut pas négliger le plaisir que l’on peut ressentir par l’achat: «Rendre les gens heureux grâce à l’expérience client est tout à fait possible. Après, je pense que ce serait ambitieux de penser qu’on ne peut connaître le bonheur qu’à travers ça. On peut être heureux autrement aussi, et heureusement!»