Étonnant. Que font ces grands noms de l’humour romand à l’affiche du Week-end musical de Pully (WEMP)? La manifestation vaudoise (4 au 7 mai), qui fera une fois encore la part belle à la musique savante lors de sa 10e édition, accueillera Yoann Provenzano, Renaud de Vargas, Yacine Nemra, Laura Guerrero, Benjamin Décosterd et Florence Annoni. À leur côté ce dimanche: le pianiste multitâche Lucas Buclin.
Le concept de ce mélange des genres pour le moins inédit? «Un grand match musical», durant lequel deux équipes s’affronteront à coups de vannes, de sketches ou d’improvisations. Et c’est le public qui choisira la team victorieuse du spectacle. En entrée libre, à l’instar de l’ensemble de la programmation du festival (lire encadré ci-dessous).
L’ouverture du Week-end musical de Pully (WEMP) aura lieu ce jeudi 4 mai. Elle se fera avec les deux pianos virtuoses de la Russe Ludmila Berlinskaïa, héritière musicale de Sviatoslav Richter, et d'Arthur Ancelle, «le plus audacieux des pianistes français», se réjouit dans un communiqué la manifestation vaudoise.
Place au vendredi 5 mai. On retrouvera notamment le violoncelliste Lionel Cottet et le pianiste Louis Schwizgebel. Ces deux Suisses auréolés d’un brillant parcours international viendront raconter en musique leur amitié et leurs voyages.
Le lendemain, la mezzo-soprano Marina Viotti, sacrée début mars aux Victoires de la musique classique, sera de la partie en duo avec le guitariste Gabriel Bianco. À ne pas manquer!
Enfin, le dimanche 7 mai, c’est avec l’immense pianiste russe Nikolai Lugansky et Rachmaninov, son répertoire de prédilection, que s’achèvera en apothéose cette 10e édition du WEMP. À noter que toutes les représentations sont en entrée libre. Cliquez ici pour le programme complet et l'ensemble des infos pratiques.
L’ouverture du Week-end musical de Pully (WEMP) aura lieu ce jeudi 4 mai. Elle se fera avec les deux pianos virtuoses de la Russe Ludmila Berlinskaïa, héritière musicale de Sviatoslav Richter, et d'Arthur Ancelle, «le plus audacieux des pianistes français», se réjouit dans un communiqué la manifestation vaudoise.
Place au vendredi 5 mai. On retrouvera notamment le violoncelliste Lionel Cottet et le pianiste Louis Schwizgebel. Ces deux Suisses auréolés d’un brillant parcours international viendront raconter en musique leur amitié et leurs voyages.
Le lendemain, la mezzo-soprano Marina Viotti, sacrée début mars aux Victoires de la musique classique, sera de la partie en duo avec le guitariste Gabriel Bianco. À ne pas manquer!
Enfin, le dimanche 7 mai, c’est avec l’immense pianiste russe Nikolai Lugansky et Rachmaninov, son répertoire de prédilection, que s’achèvera en apothéose cette 10e édition du WEMP. À noter que toutes les représentations sont en entrée libre. Cliquez ici pour le programme complet et l'ensemble des infos pratiques.
Séduire et fidéliser
Pourquoi proposer une telle offre lors d’un événement davantage habitué aux artistes classiques majuscules? Guillaume Hersperger, directeur artistique du WEMP, explique à Blick que cette démarche s’inscrit dans une volonté de toucher un auditoire aussi large que possible. «Depuis nos débuts, nous avons à cœur de ne pas nous adresser exclusivement aux mélomanes convaincus et donc d’essayer d’attirer des jeunes, glisse-t-il au bout du fil. Mais pas n'importe comment: j’ai pour credo de ne pas prendre les enfants et les adolescents pour des imbéciles.»
En clair, le pianiste professionnel souhaite non seulement les appâter, mais aussi les fidéliser. «Il s’agit de publics potentiels qu’il faut simplement aller chercher en proposant des choses de qualité. Avec un format parfois un peu remodelé ou joué par des artistes proches de leur âge. A l'inverse, proposer des activités qui auraient pour unique but de les occuper, cela ne les intéresserait pas et pourrait même les repousser.»
Drôle de hotline musicale
Ce n'est pas la première fois que le WEMP innove et tente des trucs plus ou moins baroques. On peut notamment citer le spectacle de l’humoriste adepte de l’absurde Blaise Bersinger qui, à la tête du PROUT (Pully-Région Orchestral Ultimate Trio), avait une mission périlleuse: répondre instantanément à toute demande des auditrices et auditeurs. Un succès!
«Nous voulions aussi faire revenir Benjamin Décosterd au sein du festival (ndlr: cet auteur et humoriste en a été le président), mais il fallait absolument éviter de le faire chanter, se marre encore Guillaume Hersperger. On s’est donc dit que cette production artistique serait l’occasion idéale!» À voir, maintenant, si le public confirmera l’enthousiasme du directeur artistique.