Grâce à Federer et OrelSan
10 marques suisses qui cartonnent dans le monde entier

Après Swatch et Freitag, d’autres créations helvétiques se sont imposées sur le marché international. Positionnement stratégique, innovation, ambassadeurs et image de marque: voici les secrets de leur réussite.
Publié: 23.03.2022 à 17:23 heures
L'un des créateurs de la Marque Nikin, Nicholas Hänny.
Photo: Zvg
Léo Michoud

On Running: les chaussures des athlètes

Roger Federer a donné aux chaussures «On» une visibilité mondiale. Co-propriétaire de la marque depuis 2019, il arbore régulièrement sa paire de «Roger» sur les courts. Des sportifs professionnels de premier plan, à l’instar de Nicola Spirig et Tadesse Abraham côté suisse, avaient déjà adopté ces chaussures réputées pour leur confort, lié à une semelle innovante. Depuis l’arrivée de Roger, les amateurs de tennis, de course à pied, ou simplement de sportswear du monde entier s’arrachent les différents modèles. À l’origine de l’entreprise née à Zurich en 2010: trois amis adeptes de running. «On Holding» a réalisé un bon lancement à la bourse de New York en 2021 avant de voir sa cotation chuter. Cela ne l’a pas empêchée de collaborer avec Loewe, maison espagnole du groupe LVMH. Spécialiste des produits techniques, «On» se positionne dans une mode à la fois haut-de-gamme et quotidienne.

Les créateurs de la marque On Running dans leur studio zurichois.
Photo: The NewYorkTimes/Redux/laif

Baabuk: l’éthique avant tout

Fin février, le siège de Baabuk à Lausanne s’est mué en point de collecte de denrées destinées à l’aide humanitaire en Ukraine. Dans ses actes comme dans sa production de chaussures en laine de mouton, l’entreprise vaudoise met l’accent, depuis ses premiers pas en 2014, sur des valeurs sociales et écoresponsables. Les baskets et les pantoufles confortables, aux coloris multiples, se vendent principalement en Suisse, mais aussi aux États-Unis pour près d’un quart des ventes. La laine vient en majeure partie de Nouvelle-Zélande et les pantoufles sont fabriquées à la main, par une petite communauté au Népal ou au Portugal.

Avnier: la firme franco-suisse d’OrelSan

Le label de streetwear lancé par le rapper français Orelsan est né sur les bords du Léman, à Saint-Saphorin (VD). C’est là que l’autre co-créateur de la marque, Sébastian Strappazzon, développe depuis 2014 les collections de cette firme franco-suisse. Quelques années auparavant, le designer d’origine jurassienne, issu des milieux BMX et rap, avait proposé à Orelsan des habits de sa première marque, Alias One. Le Normand les avait portés en concert et les deux hommes se sont rapprochés. Urbains et futuristes, leurs t-shirts, sweats et accessoires sont disponibles principalement en ligne, mais aussi chez des revendeurs dans toute l’Europe francophone, et même en Thaïlande et au Japon.

Qwstion: les sacs suisses ont la banane

Des fibres de bananier pour remplacer le plastique ou le cuir, voilà la promesse du tissu durable «Bananatex» de la marque zurichoise Qwstion, née en 2008. Les cinq fondateurs cherchaient à se positionner dans le registre de la mode durable en créant des sacs et accessoires urbains et stylés qui fonctionnaient «aussi bien sur un vélo que lors d’un rendez-vous professionnel». Aujourd’hui, la firme compte des magasins à Lausanne, Zurich, Bâle et à Vienne, en Autriche, ainsi que des revendeurs dans plusieurs pays européens.

Viu: lunettes épurées au prix compétitif

Après avoir participé à la création de Qwstion, les designers industriels Christian Kaegi et Fabrice Aeberhard se sont lancés dans les lunettes – de vue et de soleil – avec Viu. Le positionnement est presque le même: des enseignes dans les grandes villes de Suisse, d’Autriche et surtout d’Allemagne, et des revendeurs en Europe. Le design des montures, tout comme celui des magasins, est soigné, fonctionnel et épuré. La fabrication est faite main en Italie et au Japon et le prix tourne autour de 200 francs la paire.

Yvy: des lanières de cuir pour les stars

Ricky Martin est fan. Lady Gaga, Madonna, Billie Eilish, Monica Belluci ou encore Kristen Stewart en ont déjà porté. Les accessoires et vêtements en cuir de la marque zurichoise Yvy, fondée en 2013, font le bonheur des célébrités en quête d’un look subversif, presque fétichiste. La créatrice Yvonne Reichmuth, 35 ans, est parvenue à se faire une place dans les grands magazines de mode. Certaines pièces sur mesure ont un prix élevé (500-3200 francs). D’autres, plus petites, restent plus accessibles.

Schoenstaub: des couleurs dans la déco d’intérieur

Le tapis est-il la pièce maîtresse de votre décoration? Ceux de Schoenstaub ont cette vocation, avec leurs imprimés colorés, animaliers et pop. A partir de cet objet fondateur, la jeune décoratrice d’intérieur zurichoise Nadja Stäubli – également photographe et DJ −, a développé en 2012 une marque de design à succès, très reconnue dans la métropole. Des coussins, des plateaux, des sacs, des serviettes de bain ou encore des éponges ajoutent une touche funky et design aux intérieurs.

Ka/Noa: les costumes de Patrick Dempsey

Un habit prend du temps à être confectionné et il faut le respecter. C’est le crédo de Bruno Grande, qui a repris le nom de ses deux enfants, Kaia et Noah, pour fonder l’entreprise Ka/Noa et proposer des costumes élégants pour hommes. Boutons de chemise, étiquettes, emballages et tissus: tout est 100% made in Italy. Conquis, l’acteur Patrick Dempsey est ambassadeur de la marque depuis 2019. Depuis les premiers pas de Ka/Noa en 2017, Bruno Grande a ouvert des magasins à Lausanne, Genève, Zurich, Crans-Montana, Verbier et récemment en France, à Toulouse.

L'équipe de Alprausch en 2018.

Alprausch: la glisse, une histoire de famille

Les amateurs de poudreuse et d’après-ski: tels sont les clients ciblés par les t-shirts à motifs alpins, casquettes et bandanas de la marque Alprausch, dont les produits reprennent les symboles helvétiques dans le monde entier. Aux manettes de l’entreprise née en 2000: le couple d’entrepreneurs zurichois Andy Tanner et Nicole Bretscher. Ils ont embarqué leurs enfants Robin et Timmy Bretscher dans l’aventure, respectivement à la tête de la communication numérique et comme responsable des ventes.

Nikin: des habits durables et abordables pour planter des arbres

La firme fondée en 2016 par deux amis argoviens met l’accent sur la durabilité pour vendre ses produits, principalement des vêtements et des accessoires de mode, mais aussi des objets écolo. La marque au logo en forme de pin collabore avec l’organisation américaine One Tree Planted. «Un arbre pour chaque produit vendu», c’est le credo de Nikin, qui estime en avoir planté plus d’1,6 million dans le monde. Ce streetwear sobre, aux couleurs naturelles, vise notamment un public jeune et sensible aux enjeux environnementaux.

(En collaboration avec Large Network)

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