Batman et Superman, c'est terminé. Au revoir hommes blancs aux pectoraux saillants, place aux super-héroïnes! Après le succès Wonder Woman campée par l'Israélienne Gal Gadot, Captain Marvel ou encore Black Widow, Margot Robbie conquiert actuellement le box office dans le rôle de la super-vilaine Harley Quinn. L'Australienne incarne pour la troisième fois l'icône comique, décontractée et mortelle dans «The Suicide Squad». Elle parvient à bout de ses ennemis armée d'un maillet ou étrangle ses gardiens de prison avec ses mollets.
Jusqu'à il y a quelques années, les super-héros masculins occupaient le devant de la scène au cinéma. On ne compte plus les films où Superman, Batman ou Captain America sauvent le monde des méchants, les super-héroïnes servant tout au plus d'acolytes. Michelle Pfeiffer en Catwoman laisse la part belle au Batman de Michael Keaton en 1992, tout comme Anne Athaway à Christian Bale en 2012 dans le film de Christopher Nolan.
Cette époque est révolue.
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«Wonder Woman» a rapporté plus de 740 millions de dollars jusqu'à présent
La tendance a été lancée par Wonder Woman en 2017, avec l'immense succès qu'a connu le personnage de l'univers DC. L'épopée d'une princesse amazone qui entreprend de mettre fin à la Première Guerre mondiale et de sauver l'humanité a rapporté jusqu'à présent plus de 740 millions de dollars.
En 2020, la suite, «Wonder Woman 1984» a même connu le meilleur démarrage au cinéma pendant la pandémie aux USA et a engrangé l'équivalent de plus de 15 millions de francs suisses lors du week-end d'ouverture, malgré le nombre limité de cinémas ouverts. Rien d'étonnant à ce qu'un troisième volet du spectacle de l'héroïne soit déjà en préparation, pour une sortie en 2024.
Après onze ans, Black Widow a droit à une aventure en solo
Le succès de «Wonder Woman» a convaincu les patrons des studios d'Hollywood qui, jusqu'alors, doutaient de la capacité des super-héroïnes à remplir les salles. Disney a alors enfin permis à Scarlett Johansson de jouer Black Widow dans son propre long-métrage, après en avoir dédié un nombre considérable aux autres membres des Avengers et à la série de films du même nom. Black Widow était apparue dans sept de ces films en tant que personnage secondaire durant les onze dernières années. Marvel n'a toutefois sauté le pas qu'après avoir observé la concurrence de DC Comics et le succès de leur propre production «Captain Marvel», campée par Brie Larson.
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Cela dit, l'actrice oscarisée Scarlett Johansson a dû encaisser une déconvenue de la part du géant du divertissement Disney, qui possède les studios Marvel et les droits d'adapter sur grand écran les bandes dessinées. Elle a récemment intenté un procès au géant du divertissement Disney pour rupture de contrat. La raison en est la sortie simultanée de «Black Widow» au cinéma et sur la plateforme de streaming Disney+, alors qu'on lui avait promis une sortie exclusive sur grand écran. Ses revenus sont basés sur les recettes du cinéma. Les initiés s'attendent à une perte de l'équivalent de 45 millions de francs. Disney prend ses distances par rapport à ces accusations et qualifie de «triste» le geste de l'actrice. Le groupe est également en conflit avec l'actrice Emma Stone pour avoir fait la même chose avec le film «Cruella».
Quoi qu'il advienne de ce procès, Scarlett Johansson a d'ores et déjà prouvé qu'elle est tout autant capable de se défendre que son alter-ego en collants.