En ce début d’été, les pompiers se battent sur tous les fronts. Contre les incendies de forêt en Europe, contre l’embrasement des villes françaises et, plus proche de nous, contre l’incendie de la zone industrielle de Vétroz, en Valais. Bien entendu, ils ne sont pas seuls, et se coordonnent avec les autres services d’urgence. Mais, plus que jamais dans cette torpeur, et à l’horizon des prévisions climatiques à moyen et à long terme, les pompiers sont les figures emblématiques de notre modernité inflammatoire.
C’est qu’il y a bien des incendies à éteindre dans le monde en général, et en Europe en particulier. Et qu’il y a un besoin immense de pompiers. Au propre, bien entendu. Mais, aussi, au figuré. Quand les villes de France – ou d’ailleurs – sont le théâtre d’affrontements et de pillages, on peut, bien entendu, débattre à l’infini pour savoir s’il s’agit d’une révolte sociale qui s’ignore, ou s’il s’agit simplement de hordes d’émeutiers repus du simple plaisir de détruire. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’un incendie.
Cela ne passera pas
Or, le politique véritable est celui (ou celle) qui a la lucidité et le courage de penser l’incendie, et de proposer des réponses qui soient à la mesure du sinistre. Or, tout comme on n’éteint pas un incendie avec de l’essence, on ne saurait se contenter de jeter des jerricanes en forme d’anathèmes, tout comme l’on ne saurait se contenter de regarder les villes brûler en se répétant, simplement, qu’il s’agit d’un coup de chaud et que cela passera.
Il en va de même pour les étés, toujours plus chauds, et dont rien ne dit qu’ils iront en se rafraîchissant. Face aux forêts qui brûlent, à la sécheresse des sols, aux températures invivables, on peut certes aller en se répétant que tout finira par passer; mais nous savons que ce n’est pas le cas. Et c’est le courage, l’honneur et la lucidité des pompiers, que de savoir que face à un sinistre, on peut soit lutter, soit laisser périr.
Sommes-nous vraiment prêts à laisser périr ce monde que tant de générations ont contribué à rendre habitable, c’est-à-dire humain? Allons-nous laisser les flammes ravager nos villes et nos campagnes, qu’elles soient métaphoriques ou réelles? Ou ne devrions-nous pas enfiler notre casque, prendre notre lance, nous faire un peu pompier nous-mêmes. Et nous hisser vers les cimes des héros de notre modernité.
Commandante de la police cantonale genevoise, Monica Bonfanti souhaitait répondre à la chronique de Quentin Mouron intitulée «La police genevoise est-elle la plus bête de Suisse?»
«Dénigrer tout un corps à cause du comportement isolé de certains, ragoter en quête de bons mots, insulter les policières et les policiers, atteindre à l'honneur de la police et mettre à mal la confiance tissée avec la population. C'est outrageux. C'est inadmissible. C'est surtout irresponsable de la part d'un chroniqueur supposé contribuer à forger la conviction de ses lecteurs. Ces derniers pourront toujours compter sur leur police dont la devise est 'Protéger et servir'.»
Commandante de la police cantonale genevoise, Monica Bonfanti souhaitait répondre à la chronique de Quentin Mouron intitulée «La police genevoise est-elle la plus bête de Suisse?»
«Dénigrer tout un corps à cause du comportement isolé de certains, ragoter en quête de bons mots, insulter les policières et les policiers, atteindre à l'honneur de la police et mettre à mal la confiance tissée avec la population. C'est outrageux. C'est inadmissible. C'est surtout irresponsable de la part d'un chroniqueur supposé contribuer à forger la conviction de ses lecteurs. Ces derniers pourront toujours compter sur leur police dont la devise est 'Protéger et servir'.»
Ancien président du Grand conseil, Diego Esteban souhaitait répondre à la chronique de Quentin Mouron intitulée «La police genevoise est-elle la plus bête de Suisse?»
«M. Mouron, nous ne sommes pas sur Twitter! Sa chronique du 16 juin 2023 a pourtant pris des allures de tweet, lorsqu’il y a glissé des injures me visant. Il m’accusait en outre d’un avis («ne pas mettre tous les policiers dans le même sac») allant pourtant dans son sens. Six jours plus tôt, je déclarais ne pas avoir assez d’informations pour juger d’un incident, faire confiance à l’enquête en cours et réprouver la loi du talion dans notre pays. Mais, pour M. Mouron, ces propos méritaient une insulte… Contreproductif et inutile.»
Ancien président du Grand conseil, Diego Esteban souhaitait répondre à la chronique de Quentin Mouron intitulée «La police genevoise est-elle la plus bête de Suisse?»
«M. Mouron, nous ne sommes pas sur Twitter! Sa chronique du 16 juin 2023 a pourtant pris des allures de tweet, lorsqu’il y a glissé des injures me visant. Il m’accusait en outre d’un avis («ne pas mettre tous les policiers dans le même sac») allant pourtant dans son sens. Six jours plus tôt, je déclarais ne pas avoir assez d’informations pour juger d’un incident, faire confiance à l’enquête en cours et réprouver la loi du talion dans notre pays. Mais, pour M. Mouron, ces propos méritaient une insulte… Contreproductif et inutile.»