Avant même l'expiration du délai, trois fois plus de signatures (151'782) que nécessaire ont été récoltées, se réjouit l'alliance «Pas touche à nos rentes» vendredi dans un communiqué de presse. Les référendaires craignent un plan de démantèlement à long terme des rentes.
Selon eux, la réforme de l'AVS servirait en premier lieu les intérêts des personnes à hauts revenus, des riches et des assureurs. L'objectif serait en fin de compte de «travailler plus longtemps et d'obtenir moins de rentes».
Cité dans le communiqué, le conseiller national Pierre-Yves Maillard (PS/VD) et président de l'Union syndicale suisse estime qu'une alternative consiste à renforcer l'AVS avec les bénéfices «exceptionnellement élevés» de la Banque nationale suisse (BNS). La présidente d'Unia, Vania Alleva, considère qu'il faut des rentes plus élevées plutôt qu'un âge de la retraite plus élevé.
L'alliance «AVS 21» a lancé le référendum début janvier. Le relèvement de l'âge de la retraite des femmes permettra de faire des économies à hauteur de 10 milliards de francs sur le dos des femmes, a argumenté l'alliance. Les femmes, elles, verront leurs rentes réduites d'environ 1200 francs par an, et ce bien qu'elles touchent encore environ un tiers de moins que les hommes, selon le comité référendaire.
Le Conseil fédéral a déjà fixé le scrutin au 15 mai.
(ATS)