«Un contrôle annuel gratuit»
Les Neuchâtelois disent non à l'assurance de soins dentaires obligatoire

La population neuchâteloise est en voie de refuser dimanche l'initiative pour une assurance dentaire obligatoire, qui prendrait en charge les soins de base et les contrôles périodiques. Après dépouillement dans 13 communes sur 27, les citoyens disent non à 69,27%.
Publié: 25.09.2022 à 12:53 heures
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Dernière mise à jour: 25.09.2022 à 12:59 heures
Les opposants à l'initiative, avec leur slogan "Et pan! Une taxe dans les dents", ont convaincu la population.
Photo: JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Le taux de participation est actuellement de 45,30%. Même si les résultats des villes de La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel, qui votent plus traditionnellement à gauche, ne sont pas encore connus, le texte devrait être refusé, vu le large refus enregistré jusqu'ici.

L'initiative, déposée en 2015, demandait que l'assurance dentaire obligatoire soit financée par une retenue sur le salaire de 1% payée moitié par l'employeur et pour moitié par l'employé. Elle était soutenue par les partis politiques de gauche, des syndicats et des associations.

«Contrôle annuel gratuit»

Les partisans de l'initiative soutenaient que «le meilleur moyen d'améliorer la santé publique est le contrôle annuel gratuit chez son dentiste ou son hygiéniste». Ils avaient ajouté qu'actuellement une partie de la population renonce à se faire soigner les dents en raison des coûts.

Le texte était combattu par le Conseil d'Etat, le Grand Conseil, quatre partis de droite, des associations économiques et les dentistes. Selon les opposants à l'initiative, le coût de cette assurance était de 110 millions de francs. Sur cette somme, 70 millions de francs auraient été ponctionnés, à parité entre employeurs et employés, et 40 millions auraient été à la charge des collectivités publiques.

Dans le canton de Vaud en 2018 et à Genève en 2019, les citoyens avaient également refusé une initiative pour des soins dentaires gratuits. La section neuchâteloise de la Société suisse des médecins-dentistes avait expliqué que pour améliorer le système, il valait mieux introduire des «aides efficaces et ciblées», à l'image du projet-pilote introduit dans le canton de Fribourg.

(ATS)

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