Le tribunal de Westminster Magistrates à Londres a rendu mercredi une ordonnance d'extradition vers les États-Unis, où M. Assange, ressortissant australien, sera jugé pour la publication d'une série de dossiers classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.
«Nous avons confiance dans l'indépendance et l'intégrité du système judiciaire britannique», a affirmé jeudi Simon Birmingham, ministre australien des Finances, à la chaîne ABC. Le gouvernement australien ne fera pas objection à l'extradition, a-t-il dit.
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S'il est condamné, Julian Assange risque jusqu'à 175 ans de prison. Il est actuellement détenu au Royaume-Uni dans la prison de haute sécurité de Belmarsh. À moins d'un appel, que ses avocats ont jusqu'au 18 mai pour déposer, Julian Assange sera extradé dans les 28 jours suivant la décision de la ministre de l'Intérieur Priti Patel d'ordonner l'extradition. Simon Birmingham a également assuré que l'Australie continuerait à fournir une assistance consulaire à son citoyen.
«Grave menace»
Une coalition de 25 groupes de défense des droits de l'homme - dont Reporters sans Frontières et Human Rights Watch - ont critiqué la décision d'extradition, la qualifiant de «grave menace pour la liberté de la presse aux États-Unis et à l'étranger».
L'Australien se bat depuis plus de dix ans pour éviter d'être extradé. Il a passé sept ans à l'ambassade d'Equateur à Londres pour éviter d'être livré à la Suède où il faisait l'objet d'accusations d'agression sexuelle, abandonnées depuis. Il avait finalement été arrêté par la police britannique en avril 2019 et emprisonné.
(ATS)