Vaccination Covid
Avec du recul, l'ancien président de la CFV admet qu'il aurait probablement communiqué différemment

Et si la Confédération avait mal communiqué au sujet de la vaccination contre le Covid-19? Christoph Berger, ancien président de la commission fédérale pour les vaccinations, avoue qu'avec le recul, il aurait peut-être fait certaines choses différemment.
Publié: 03.11.2024 à 13:40 heures
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Dernière mise à jour: 03.11.2024 à 14:57 heures
Christoph Berger, ancien président de la commission fédérale pour les vaccinations, présenterait aujourd'hui les choses autrement au sujet du Covid.
Photo: ANTHONY ANEX
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ATS Agence télégraphique suisse

L'ancien président de la commission fédérale pour les vaccinations (CFV) Christoph Berger agirait aujourd'hui de manière «encore plus réservée» en matière de recommandations de vaccination contre le Covid-19. Avec le recul, il communiquerait différemment.

«Naturellement, les personnes souhaitant se faire vacciner doivent pouvoir le faire. Mais des recommandations visant d'abord à dire qu'il faut se faire vacciner pour protéger les autres et non soi-même se révèlent difficiles», déclare Christoph Berger dans une interview dimanche dans la SonntagsZeitung. «Pendant la pandémie, il y a certainement eu aussi des résistances à cause de cela.»

Une communication différente

Aujourd'hui, Christoph Berger se poserait davantage les questions suivantes: «Quelles recommandations ne sont plus nécessaires et comment pouvons-nous retrouver une vie normale?». Tant que de nombreux éléments n'auraient pas encore été éclaircis, «il réfléchirait et communiquerait davantage en termes de scénarios».

Cependant, Christoph Berger estime qu'au début de la pandémie, les mesures étaient justifiées. Elles ont, dit-il, permis d'éviter des décès parmi la population à risques. L'expert relève en outre que la Suisse a ensuite rapidement mis fin aux restrictions, ce qui lui a permis d'aller plus vite de l'avant comparé aux pays voisins.

Stopper les différences plus tôt

Au cours du deuxième hiver du Covid-19, les différences de traitement entre vaccinés et non-vaccinés sont devenues «toujours plus difficiles» à tenir vis-à-vis des personnes présentant un faible risque de complications, selon le spécialiste en infectiologie et hygiène hospitalière à l'Hôpital pédiatrique universitaire de Zurich.

«Avec le recul, on aurait pu peut-être mettre fin plus rapidement à ça (ndlr: la différence de traitement), une fois que les personnes à risques ont eu la possibilité de se faire vacciner et que l'effet du vaccin sur la transmission s'avérait moindre.»

Prendre au sérieux les complications

En outre, Christoph Berger invite à prendre au sérieux les personnes ayant subi des complications dues au vaccin. Les annonces concernant ces problèmes doivent être évaluées, et il convient de reconnaître les dommages causés, s'il y a lieu.

«Des éclaircissements sont en cours à ce sujet au niveau fédéral. Jusqu'à ce qu'ils soient terminés, les personnes concernées doivent malheureusement faire preuve de beaucoup de patience», ajoute le spécialiste, qui précise encore que «les effets secondaires après un vaccin sont très rares».

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