«Le 4e 'halving' du bitcoin est achevé», a indiqué la première plateforme d'échange mondiale de cryptomonnaies, Binance, sur le réseau social X (ex-Twitter). «Le compte à rebours a été réinitialisé. Rendez-vous en 2028».
Plusieurs autres sites de conversion de cryptomonnaies tels Coinbase, Crypto.com ou HTX ont confirmé, également sur X, que le seuil avait été franchi.
La génération de bitcoin fonctionne par «blocs», qui contiennent chacun des informations sur les transactions réalisées dans cette monnaie. Ces blocs sont «minés», c'est-à-dire créés par des acteurs privés qui réalisent des calculs très complexes et sont récompensés en bitcoins.
Depuis le lancement du jeton numérique en 2009, la récompense en bitcoins est réduit de moitié (half en anglais) une fois une certaine quantité de cette devise numérique créée. Tous les 210'000 blocs «minés» ou créés, se produit le «halving».
Au rythme d'un bloc miné toutes les environ 10 minutes, le «halving» se produit environ tous les quatre ans. Fixée depuis le précédent «halving» de mai 2020 à 6,25 bitcoins par bloc créé, la récompense octroyée à un «mineur» est tombée vendredi à 3,125 bitcoins.
Contrôler le rythme d'émission
L'objectif du «halving» est de contrôler le rythme d'émission de bitcoins, dont la quantité totale a été définie à 21 millions d'unités par son mystérieux créateur (ou créateurs), répondant au pseudonyme de Satoshi Nakamoto. Ce niveau maximum devrait être atteint d'ici à 2040. Plus de 19 millions de bitcoins sont déjà en circulation.
«En ralentissant la vitesse à laquelle les nouveaux bitcoins sont créés, le 'halving' contribue à maintenir la rareté et potentiellement à augmenter la valeur de cette cryptomonnaie, en supposant que la demande reste stable ou augmente», détaille Matthew Weller, analyste chez Forex.com, dans une note publiée en amont de l'événement.
Depuis le début de l'année, le bitcoin a pris plus de 50%, touchant le mois dernier un record absolu à 73'797 dollars. Vendredi, le cours du bitcoin n'a pas réagi au «halving», ce que beaucoup d'analystes avaient anticipé, faisant valoir que le prix de la monnaie intégrait déjà l'événement depuis des semaines.
(ATS)