L'arrangement a été finalisé avec cet acteur par le Groupement d'accès aux technologies contre le coronavirus (C-TAP) piloté par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Communauté de brevets sur les médicaments (MPP), lancée par Unitaid. Alors que certains groupes pharmaceutiques avaient déjà autorisé une utilisation de médicaments dans certains pays en développement, cet accord constitue le premier «mondial» et «non exclusif» pour un instrument de santé contre la pandémie.
Il est également le premier signé par le MPP et associé au C-TAP pour des licences sur un test, a précisé l'OMS. La fabrication rapide et la commercialisation de celui-ci, efficace pour identifier les anticorps au virus en réponse à une infection ou au vaccin, seront facilitées.
L'accord couvre tous les brevets et le matériel biologique. Il durera jusqu'à l'expiration de la dernière protection de propriété intellectuelle qui est liée à ses composantes.
«Engagement solidaire»
Le centre espagnol a accepté de partager son savoir-faire avec le MPP et avec tout futur utilisateur de la licence et garantira un encadrement. Tous les pays pauvres ou à revenus intermédiaires auront accès gratuitement aux données.
A l'origine du C-TAP, le président costaricain Carlos Alvarado Quesada a salué un «témoignage de ce que nous pouvons atteindre en mettant la population au centre des efforts mondiaux et multilatéraux». «Les mécanismes comme le C-TAP peuvent nous aider à surmonter la situation actuelle» et être utiles pour les prochaines pandémies, a-t-il estimé.
De son côté, le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a remercié le centre espagnol «pour son engagement solidaire». Favorable à une levée provisoire des brevets sur les technologies contre la pandémie, il a appelé les fabricants de vaccins, de médicaments et de tests à suivre cet effort pour lutter contre l'accès inéquitable.
Le centre espagnol a élaboré quatre différents tests. L'un d'eux doit notamment permettre de faire la différence entre les réponses immunitaires dans le cadre d'une infection ou du vaccin.
De quoi améliorer également les données sur la durée et l'importance de la protection. Faciles à exploiter, les tests peuvent être utilisés même dans des zones reculées de pays pauvres, ajoute l'OMS.
(ATS)