Son avion s'est posé vers 16h00 sur la piste du petit aéroport de la ville bulgare de Radomir, à une heure de route de la capitale, Sofia.
Combinaison d'aviateur et cheveux longs frisés sous sa casquette bleue, le frêle adolescent issu d'une lignée de pilotes a confié sa joie, tout en regrettant d'être arrivé au bout de ce voyage «fantastique», empreint d'un «sentiment absolu de liberté». «Je veux montrer que les jeunes peuvent faire la différence. Suivez vos rêves!», a-t-il lancé.
Avec plus de 54'000 km parcourus en 221 heures et 30 pays à son compteur, Mack a dû affronter des températures allant jusqu'à 48 degrés au fil de nombreuses péripéties, sans compter les nombreuses heures d'attente d'autorisation de survol.
Des gâteaux au chocolat
Dans une épreuve digne de Robinson Crusoé, il a été obligé par un vent violent de se poser à la fin juillet à Attu, île inhabitée de l'archipel des Aléoutiennes, à l'ouest de l'Alaska. Il a retrouvé sa nourriture imbibée de carburant et a dû se satisfaire de gâteaux chocolatés, ont raconté ses parents et sa soeur, présents pour l'accueillir.
Avant même le départ, les préparatifs avaient été bouleversés par la guerre en Ukraine et son itinéraire modifié. Au lieu de survoler la Russie, Mack Rutherford a dévié au sud par le Pakistan, l'Inde, la Corée du Sud et le Japon avant de survoler pendant 10 heures l'océan Pacifique pour atteindre les Etats-Unis. C'était «l'étape la plus difficile», a-t-il dit.
Passionné d'aviation depuis tout petit, il a reçu à son arrivée un certificat du Guinness, confirmant qu'il avait battu le record établi l'an dernier par le Britannique Travis Ludlow, alors âgé de 18 ans. Il s'est en outre distingué en réalisant cet exploit à bord d'un avion ultra-léger, ravissant en la matière le record de précocité à sa soeur, Zara.
(ATS)