Sécurité renforcée
Convention pour le projet de géothermie profonde dans le Jura

Le canton du Jura ne s'oppose plus au projet controversé de géothermie profonde à Haute-Sorne. Après plusieurs mois de négociations, il a annoncé lundi avoir signé avec l'exploitant une nouvelle convention renforçant les garanties sécuritaires et la communication.
Publié: 20.06.2022 à 12:17 heures
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Dernière mise à jour: 20.06.2022 à 12:19 heures
Malgré l'hostilité d'une partie de la population, le canton du Jura va de l'avant avec le projet de géothermie profonde. Il a porté une attention particulière au renforcement de la sécurité (photo prétexte).
Photo: MONIKA FLUECKIGER

Le canton du Jura, d'une part, et Geo-Energie Suisse et Geo-Energie Jura, d'autre part, sont parvenus à un accord pour le développement de ce projet de géothermie profonde dans la Vallée de Delémont. Contesté par une partie de la population et du monde politique, ce projet se fera avec un renforcement des mesures sécuritaires.

«Le Gouvernement est satisfait de vous annoncer qu'il a obtenu un certain nombre de garanties supplémentaires, a déclaré le ministre de l'environnement, David Eray. Le canton a tout à gagner avec un tel projet et il entend assumer ses responsabilités dans le contexte de l'urgence climatique.»

Le ministre jurassien a reconnu que le projet suscitait des craintes liées à d'éventuelles secousses sismiques. Mais il a répété que tout avait été mis en oeuvre pour ne pas exposer l'environnement et la population. «C'est un nouveau départ», a-t-il ajouté, en évoquant les nouvelles bases sur lesquelles repose désormais ce projet.

L'exécutif a changé d'avis

Après avoir affiché son hostilité, le Gouvernement a fait volte-face après avoir obtenu de l'exploitant un cadre sécuritaire davantage optimisé. Parmi les nouvelles garanties figure le renforcement de la surveillance sismique tout au long de la réalisation du projet.

La convention prévoit l'introduction d'un protocole de surveillance des bâtiments. Il s'agit notamment de faciliter l'établissement des preuves pour l'évaluation d'éventuels dommages liés aux travaux. Le document présenté porte aussi sur l'assainissement du site.

La convention instaure aussi des mesures pour améliorer l'échange d'informations et la transparence du projet avec la constitution d'une commission de suivi et d'information. C'est le professeur Pascal Mahon qui en assurera la présidence.

Un comité de patronage sera également constitué durant la seconde partie de l'année. Composé de personnalités indépendantes et neutres sous l'égide de la Confédération, il assurera la qualité des travaux, des processus et de l'information.

(ATS)

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