Les PFAS, des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées nocives se trouvent partout: alimentation, sol, eau ou encore air. «Le Temps» révèle ce vendredi que selon une étude menée par le Département du territoire, 150 sites à Genève en sont pollués. Les analyses ont été réalisées à partir de 2017.
Absorbés en trop grande quantité, ces polluants «éternels» favorisent les maladies de la thyroïde, les cancers des testicules et des reins. Le Conseiller d'Etat, Antonio Hodgers (Les Vert-e-s/GE) se veut rassurant. Les concentrations mesurées ne sont pas un danger pour la population. Il s'agace toutefois que Berne n'ait pas encore légiféré sur le sujet.
A lire aussi sur les PFAS
Un assainissement compliqué
Le géologue cantonal Jacques Martelain indique au «Temps» qu'une concentration «assez importante» a été découverte dans le quartier des Acacias, près du chantier des Vernets. L'Etat est intervenu sur le chantier pour s'occuper du stockage des matériaux excavés et prendre en charge leur traitement. Pour ce faire, le canton de Genève a dû constituer une provision de 18 millions de francs.
Les élus regrettent que Berne ne s'empare pas plus sérieusement du sujet. Aucune norme stricte n'existe. Seule une limite à trois composants PFAS existent dans l’ordonnance sur l’eau potable et l’eau des installations de baignade et de douche accessibles au public.
Une fois détectée, les politiciens se heurtent rapidement au problème de l'élimination des déchets. Comme aucune obligation d'éliminer ses substances n'existe, très peu d'entreprises sont en mesure de le faire.
Sur le canton de Genève, seule la société Gravières d’Epeisses (GESA) était capable de s'occuper de ces déchets. Elle a pu les réduire de 75%. Une partie a donc été enfouie.