Ces chiffres de Jobradar, publiés mercredi dans le bulletin des médecins suisses (FMH), confirment une tendance forte révélée notamment le week-end dernier par une étude du cabinet de conseil PwC, qui avait montré que la Suisse manquera de 40’000 infirmières et de 5500 médecins d’ici 2040.
«Nous en sommes arrivés à un point où il n’est plus possible de garantir aux patients la possibilité de se faire soigner dans leur hôpital régional, parce qu’il n’y a tout simplement pas de lit disponible», indique Nadine Morgenthaler Beuttenmüller, directrice des soins infirmiers/MTT (professions médico-techniques et médico-thérapeutiques) au Centre hospitalier Bienne (CHB), citée dans le bulletin.
Un tiers du personnel n'est pas formé en Suisse
Nombre d’établissements tentent de combler les trous avec du personnel étranger. Actuellement, 30 à 40% du personnel concerné en Suisse est titulaire d’un diplôme étranger. Mais le recours accru à des soignants hors des frontières, qui prive d’autres pays de diplômés, est «éthiquement inacceptable car le problème (de pénurie) est international», relève Yvonne Ribi, secrétaire générale de l’Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI).
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La solution consiste, selon les milieux concernés, à rendre les conditions de travail plus attractives. Chaque hôpital procède à ses propres adaptations. En attendant, les médecins se déclarent solidaires du personnel infirmier car eux aussi «ressentent les effets négatifs» du cadre de travail, lit-on encore dans le bulletin de la FMH.
(ATS)