Près de 100'000 francs de dons
L'hôpital des animaux sauvages romands sauvé provisoirement par un élan de solidarité

Le refuge Erminea peut enfin respirer. À la suite d'un article de Blick, où la fondatrice de cet hôpital pour animaux sauvages confiait ses craintes de faillite, 100'000 francs de dons ont été versés en seulement quelques jours. Mais le vrai combat commence maintenant.
Publié: 07.10.2021 à 15:13 heures
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Dernière mise à jour: 07.10.2021 à 21:15 heures
Au total, le petit hôpital vétérinaire du Nord vaudois bénéficie d’un budget annuel d’environ 200’000 francs mais dépense près de 30’000 francs par mois à cause d’une vague sans précédent d’animaux blessés.
Photo: D.R.
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

L’émotion est palpable dans les murs du refuge Erminea, à Chavornay (VD). Il y a tout juste une semaine, sa fondatrice jetait une bouteille à la mer dans les colonnes de Blick. Son hôpital pour animaux sauvages, structure unique en Suisse romande, était au bord de la faillite. Ses mots ont touché toute la région et ont suscité des milliers de réactions. Depuis la parution de notre article, le centre croule sous les appels, les e-mails et... les dons.

«À ce jour, nous avons reçu environ 100’000 francs, c’est génial, absolument dingue, souffle ce jeudi Laélia Maumary, la patronne d’Erminea. Une vague de solidarité incroyable nous est tombée dessus et cela continue. Le téléphone n’arrête pas de sonner. Nous recevons une centaine de courriels par jour contre moins d’une dizaine en temps normal. Nous ne savons plus où donner de la tête.»

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En plus de la montagne de gestes de particuliers, bon nombre de petites entreprises ont cédé une partie de leurs bénéfices à la structure. «Des fleuristes, un transporteur, un chocolatier, des restaurants et même une brasserie: tout le monde nous aide, se réjouit Laélia Maumary. Nous tenons vraiment à remercier toutes les personnes qui nous soutiennent, nous sommes très touchés.»

«Personne ne sera oublié»

Cet élan de solidarité monstre a toutefois une conséquence paradoxale. «Certains s’agacent parce que nous n’avons pas encore répondu à leur proposition, lâche la fondatrice. Nous écrirons à toutes les personnes qui nous contactent, il nous faut cependant un peu de temps pour le faire!»

De l’aide est aussi arrivée du sérail politique. Une première, là encore. «Nous avons été contactés par des élus qui voulaient des informations, assure Laélia Maumary. Les parlementaires fédéraux verts se sont mobilisés à Berne et des citoyens ont contacté le Canton pour savoir si une aide publique était envisageable.» Un bémol vient toutefois tacher cette partition enthousiaste. «C’est surréaliste ce qui nous arrive mais, pour l’instant, ce n’est malheureusement pas suffisant pour nous maintenir à flot sur le long terme.»

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Le vrai combat pour Erminea ne fait que commencer. Les dons qui affluent n’offrent en réalité qu’un sursis à la structure. «J’ai une crainte principale, souffle la jeune patronne. Que ferons-nous l’année prochaine? Je suis consciente que nous ne pourrons pas lancer un appel à l’aide à chaque fois que nous aurons des difficultés. Il faut que nous parvenions à pérenniser notre budget de fonctionnement.»

Au total, le petit hôpital vétérinaire du Nord vaudois bénéficie d’un budget annuel d’environ 200’000 francs mais dépense près de 30’000 francs par mois à cause d’une vague sans précédent d’animaux blessés. Presque deux fois trop. «Nous allons continuer nos recherches auprès des fondations et j’espère que des solutions plus durables vont émerger grâce à cette médiatisation, explique Laélia Maumary. Par ailleurs, je caresse toujours l’espoir de trouver des mécènes et de toucher des legs.»

Avec son refuge, elle consacre sa vie à sauver celle des animaux
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Story:Avec son refuge, elle consacre sa vie à sauver celle des animaux

Au vu des cagnottes en faveur d’Erminea qui se multiplient sur les réseaux sociaux, la fondatrice de la structure met en garde: «Il n’est pas impossible que des individus mal intentionnés profitent de notre image pour récupérer de l’argent en escroquant les internautes, soupçonne-t-elle. Nous n’avons pas connaissance de cas avérés mais il faut toujours vérifier que le compte bancaire mis en avant correspond au nôtre et que le site internet soit le bon.»

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Erminea, l'hôpital romand des animaux sauvages en images
Photo: D.R.
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