Les discussions font tourner les têtes depuis plusieurs jours. Environ 3000 à 4000 juifs orthodoxes, venus de l'étranger, ont passé des vacances à Davos durant ces dernières semaines et leur passage a fait parler d'eux. Choqué par leur comportement, le CEO du tousisme de Davos, Reto Branschi, s'est plaint dans plusieurs interviews du mauvais comportement des vacanciers juifs orthodoxes.
Ces derniers jours, la situation a dégénéré après que le «Gipfel Zytig» de Davos ait publié une couverture répugnante qui a crée la controverse. Même le ministère public est désormais impliqué, après que la Fédération suisse des communautés israélites ait déposé plainte.
Reto Branschi et les représentants de la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI) se sont rencontrés pour discuter. Résultat: une taskforce doit régler les problèmes entre les habitants et les vacanciers orthodoxes.
«Examiner les différentes solutions»
Pour cela, une discussion a eu lieu lundi après-midi entre les parties, comme l'explique le secrétaire général de la FSCI, Jonathan Kreutner, à la «Südostschweiz».
Les parties veulent trouver des solutions ensemble, mais pas si simple: «Maintenant que la vaisselle a été cassée, il faut tout analyser et examiner les différentes solutions», ajoute Jonathan Kreutner. Reto Branschi, CEO de Davos Tourisme, explique qu'il a lancé l'idée d'une task force parce qu'il s'agissait d'«aborder le problème de manière globale», et réunir toutes les parties autour d'une table.
Anticiper l'été prochain?
La task force ne changera rien à la collaboration entre Davos Tourisme et la FSCI dans le projet de médiation Likrat Public, qui a été résilié. Ce projet avait pour but de créer une bonne communication et compréhension entre les vacanciers orthodoxes et les entreprises, notamment celles du secteur touristique.
Les médiateurs auraient dû veiller à ce que les potentiels conflits soient minimisés, mais aux yeux de Davos Tourisme, c'est un échec. Après les plaintes de la semaine dernière, Davos Tourisme a mis fin à sa collaboration au sein de ce projet. Cela ne changera pas avec la nouvelle task force.
Selon les personnes concernées, on ne sait pas encore si de nouvelles solutions pourront être élaborées dès l'été prochain afin d'éviter une polémique comme celle de cet été. Toutefois, le directeur du tourisme de Davos a déclaré à la «Südostschweiz» qu'il souhaitait «continuer à communiquer et à chercher des solutions». Une possibilité envisageable serait par exemple de contacter les vacanciers juifs orthodoxes avant leur arrivée, «et de les sensibiliser aux thèmes qui posent problème aujourd'hui».
